En Chine, les cadres du parti bannis des fonds d’investissement

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A la fin de la cérémonie de clôture du 20e congrès national du Parti communiste chinois, à Pékin, le 22 octobre 2022.

Les cadres du Parti communiste chinois (PCC) n’ont plus le droit d’investir dans des fonds d’investissement privés a mis en garde, fin octobre, la commission centrale d’inspection de la discipline (CCDI en anglais).

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D’après plusieurs médias d’Etat, l’agence de lutte contre la corruption du Parti communiste voit dans les fonds d’investissement un outil favorisant l’enrichissement illicite : elle a découvert des cas où des fonctionnaires avaient accordé des avantages à des groupes dans lesquels ils avaient investi par l’intermédiaire de fonds de capital-investissement, notamment en aidant les entreprises à obtenir l’approbation de leur introduction en Bourse.  « Ils ont récolté d’énormes gains après l’introduction en Bourse de la société », indique le rapport. La mise en garde intervient alors que les efforts de lutte anticorruption de l’agence se sont tournés cette année vers le secteur financier.

L’article mettant en avant cette nouvelle doctrine a été diffusé le 26 octobre par une maison d’édition appartenant à la CCDI, avant d’être repris par dans les médias économiques et largement partagé dans les milieux financiers, rapporte l’agence Bloomberg. Il s’agit en fait d’un extrait d’un livre publié par la CCDI cet été présentant les priorités de la lutte anticorruption aux autorités locales.

Rongé par l’argent

Depuis son arrivée au pouvoir, le président chinois, Xi Jinping, a lancé une vaste campagne de lutte contre la corruption visant à la fois à améliorer l’image d’un parti rongé par l’argent et à consolider son emprise sur lui et sur l’Etat en éliminant des factions rivales. Au moins 1,5 million de responsables ont été sanctionnés en dix ans.

Depuis un an, la commission a tourné son courroux vers le secteur financier, et plus d’une centaine de cadres ont déjà été arrêtés cette année, dont plusieurs grands noms du secteur. Bao Fan, cofondateur de la banque China Renaissance, qui avait permis à de nombreuses entreprises de technologies de lever des fonds, a disparu en février. Il « coopère dans le cadre d’une enquête », avait indiqué son entreprise une semaine plus tard.

Mi-octobre, Liu Liange, un ancien président de Bank of China, et Li Xiaopeng, l’ex-patron du géant étatique chinois China Everbright, spécialisé dans la gestion d’actifs, ont été arrêtés pour corruption. Samedi 4 novembre, c’est Zhang Hongli, ancien vice-directeur de l’Industrial and Commercial Bank of China (ICBC), l’une des plus grandes banques du monde, qui a été arrêté à son tour. Il est « soupçonné de graves violations de la discipline et de la loi », a indiqué l’agence anticorruption chinoise.

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