Début du « procès du siècle » contre Manchester City, accusé d’avoir enfreint les règles du fair-play financier de l’UEFA

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Vue générale de l’extérieur de l’Etihad Stadium, à Manchester, en Angleterre, le 4 août 2024.

Manchester City sera-t-il bientôt relégué en Championship, la deuxième division du football anglais ? L’idée folle est théoriquement possible alors que s’ouvre, lundi 16 septembre, un processus judiciaire interne très attendu dans le milieu du ballon rond. Le club, sacré champion d’Angleterre pour la quatrième saison consécutive le 19 mai, doit répondre de 115 chefs d’accusation pour avoir enfreint les règles du fair-play financier de l’Union européenne des associations de football (UEFA) entre 2009 et 2018.

Surnommé le « procès du siècle » par la presse britannique, l’audience relève du processus paralégal au sein des instances du football anglais. Une « commission indépendante » interne à la Premier League, composée de trois juges, va étudier les accusations portées par l’instance organisatrice du championnat de première division elle-même à l’encontre de City.

Tout est tenu secret : les auditions ne sont pas publiques, leur durée n’est pas connue et même le lieu où se tient ledit « procès » n’a pas été révélé – les médias outre-Manche affirment cependant qu’il faut s’attendre à trois mois de procédures et à un verdict au premier semestre 2025.

Les accusations contre le club, portées officiellement en février 2023 par la Premier League, sont lourdes et longues. A 54 reprises, il est accusé d’avoir publié de fausses informations financières. A 35 reprises, il aurait refusé de collaborer à l’enquête des autorités du football anglais. A 14 reprises, il est accusé d’avoir menti à propos des salaires qu’il versait aux joueurs et aux dirigeants.

Derrière cette litanie se trouve une idée simple : depuis son acquisition en 2008, le cheikh Mansour Ben Zayed Al Nahyan, de la famille régnante d’Abou Dhabi, aurait déversé des centaines de millions d’euros à Manchester City sans respecter les règles financières du football anglais, qui imposent à un club d’équilibrer ses comptes, autorisant au maximum une perte de 105 millions de livres (124 millions d’euros) sur trois ans.

Ces « règles de profitabilité et de durabilité » du football anglais sont proches de celles du fair-play financier européen, et sont censées éviter que les milliardaires (ou les Etats pétroliers) n’achètent trop facilement la victoire sur le terrain. Le rouleau compresseur qu’est devenue l’équipe, autrice d’un triplé historique sur la saison 2022-2023 (championnat anglais, coupe d’Angleterre, Ligue des champions), est loin d’avoir démontré l’efficacité de ces mesures.

Une suspension de l’UEFA finalement annulée

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