Sécurité des JO 2024 : le scénario du recours à l’armée pourrait s’« accélérer à la rentrée »

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La nécessité de faire appel aux réserves opérationnelles de la police, de la gendarmerie et de l’armée, pour pallier le manque d’effectifs dans les sociétés de sécurité privée et sécuriser certains lieux où se dérouleront les Jeux olympiques et paralympiques (JOP) à l’été 2024, n’est plus guère discutée. La question est désormais de savoir quand le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) et les pouvoirs publics l’acteront officiellement – et quels seront l’ampleur et le coût de cette mobilisation.

A écouter la ministre des sports et des JOP, les choses pourraient s’« accélérer » en septembre. Tout en répétant, comme elle l’avait déjà fait à la mi-mars, qu’un recours à l’armée pour « certaines missions » relevant théoriquement de la sécurité privée, « n’est pas du tout un sujet tabou », et que les discussions sur le sujet « se poursuivent », Mme Oudéa-Castéra a déclaré, mardi 25 juillet au micro de France Inter, que « cela fait partie des choses que l’on pourra accélérer à la rentrée ».

Prendre des décisions « au plus tard en octobre »

« Il faut aller vite, ne pas tergiverser. » C’est aussi le message qu’a fait passer tout récemment le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici : dans un entretien au Parisien le 19 juillet, il a appelé à prendre des décisions « au plus tard en octobre ». Il reprenait ainsi les recommandations formulées par la Cour des comptes dans le rapport sur la préparation des Jeux remis à la mi-juillet au Parlement.

Evoquant les « incertitudes persistantes » sur la capacité de la branche de sécurité privée « à relever le défi capacitaire des Jeux » (mobiliser 17 000 à 22 000 agents par jour), malgré « le plan d’action de grande ampleur mis en place par l’Etat » pour favoriser les recrutements, les magistrats financiers ont jugé « nécessaire que l’Etat et le Cojop, au plus tard en octobre 2023, (…) s’accordent sur un scénario central, sur la base duquel une planification opérationnelle pourra être engagée afin d’organiser la mobilisation des réserves opérationnelles de la police et de la gendarmerie, des militaires, ainsi que des forces de sécurité intérieure ».

Du côté de Paris 2024, on assure avoir encore le temps de voir venir. « Nous aurons une visibilité très précise des moyens [de sécurité privée] à disposition d’ici à [la] fin [de] 2023, ce qui permettra de continuer à échanger avec les acteurs publics et de voir comment ajuster, si besoin était, dans les six derniers mois avant les Jeux », a expliqué, le 18 juillet, Tony Estanguet, le président du Cojop.

Interrogé sur la possibilité de voir l’armée intervenir pour pallier un déficit d’agents de sécurité, il avait ajouté qu’il faudrait « voir jusqu’où nous nous sommes capables d’aller sur le côté sécurité privée » avant de fixer quel pourrait être l’apport des forces armées. « C’est prématuré aujourd’hui. »

Pour le moment, Paris 2024 a sécurisé 25 % de ses besoins en effectifs de sécurité privée. Les deuxième et troisième vagues d’appels d’offres seront attribués respectivement d’ici à la fin de l’été et d’ici à l’automne.

La jauge de la cérémonie d’ouverture fixée à la rentrée

Comme pour le dossier sécurité, auquel il est d’ailleurs lié, celui du nombre de spectateurs qui pourront assister à la cérémonie d’ouverture des Jeux sur la Seine, le 26 juillet 2024, devrait également avancer à la rentrée au mois de septembre. « Les choses vont se caler avec une réunion de rentrée sous l’égide de Gérald Darmanin », le ministre de l’intérieur, a déclaré Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des sports et des Jeux olympiques et paralympiques, mardi 25 juillet au micro de France Inter. Cette réunion conduira à confirmer la présence de 100 000 spectateurs payants sur les quais bas et « permettra d’affiner » le nombre de spectateurs sur quais hauts, celui-ci, un temps envisagé à 500 000, devant probablement se situer au final entre 350 000 et 450 000. « Ce débat autour du chiffre est peu intéressant. Il faut que l’on puisse mettre le plus grand nombre de personnes sur les quais », a pour sa part déclaré Anne Hidalgo, la maire de Paris, mardi sur BFMTV.

Le Monde

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