« Bon voyage Yuan Meng » : le panda star quitte le zoo de Beauval sous les applaudissements

0 Shares
0
0
0

« Il lui reste à continuer à vivre sa belle vie. C’est forcément un moment d’émotion, mais tous nos animaux nés ici sont amenés à partir un jour. On est habitué à ça », a affirmé mardi 25 juillet, le dirigeant du zoo de Beauval (à Saint-Aignan, Loir-et-Cher), que Yuan Meng a quitté sous la bruine pour rejoindre la Chine.

Dans son camion blanc escorté par des motards et des véhicules de la gendarmerie, le premier panda né en France en 2017 a pris la direction, mardi, de l’aéroport de Roissy. L’attendait un avion direction Chengdu (Chine) et le centre de recherche et de reproduction du panda géant.

Entraîné depuis plusieurs jours à s’installer confortablement pour le voyage, le fils de Yuan Zi et Huan Huan, premiers pandas prêtés à la France par les autorités chinoises en 2012, n’a pas traîné pour rentrer dans sa cage spéciale remplie de bambous.

Le jeune panda, qui fêtera ses 6 ans en août, a ensuite été chargé dans son camion climatisé direction Roissy donc, où l’attendront aussi l’ambassadeur de Chine, la nouvelle secrétaire d’Etat à la biodiversité, Sarah El Haïry, et peut-être, selon le zoo, sa marraine, Brigitte Macron, pour un dernier adieu.

Yuan Meng aurait initialement dû rejoindre la Chine à l’âge de 3 ou 4 ans, mais son séjour avait été prolongé en raison de la pandémie de Covid-19. Le jeune mâle libérera ainsi de la place pour ses jeunes sœurs, les jumelles Huanlili et Yuandudu, nées le 2 août 2021. « Tout s’est bien passé. Il a dit au revoir à ses parents et ses sœurs, avec un pincement au cœur des vétérinaires et des soigneurs », explique Rodolphe Delord, le directeur du zoo.

Des soignants se rassemblent autour de la caisse de transport emportant Yuan Meng, le premier bébé panda né en France, en 2017, au zoo de Beauval, à Saint-Aignan, le 25 juillet 2023, avant que le panda soit transporté à l’aéroport de Roissy pour s’envoler vers Chengdu, dans la province du Sichuan, dans le sud-ouest de la Chine.

Bravant les averses, 300 à 400 admirateurs s’étaient donné rendez-vous à l’entrée du zoo, pour saluer la star, dont le convoi s’est élancé à 9 h 30.

Plus loin, un couple de sexagénaires a fait le déplacement de Pouillé (Loir-et-Cher), à seulement une douzaine de kilomètres du zoo. Pascal et Elisabeth Violette, propriétaires de chambres d’hôtes, ont aussi agité leurs petits drapeaux.

« Ici, c’est un mythe le panda (…) Sans le panda, le zoo n’aurait pas ce succès. Nos clients viennent pour le zoo et les pandas, pas pour les châteaux de la Loire », observent-ils.

Un peu à l’écart de la foule, quelques employés de Beauval discutent après le passage du convoi, alors que les visiteurs se pressent à l’entrée du zoo. « On est venu entre collègues alors qu’on ne travaillait pas », relate Thibaut Totis. « Les jours précédents, on était venu lui dire au revoir et lui souhaiter bon voyage. »

« On l’a vu grandir, c’est un grand garçon maintenant »

« C’est un événement rare, c’est quand même le premier panda né ici. On l’a vu grandir, c’est un grand garçon maintenant. Il y a quand même de l’émotion, mais on sait qu’à un moment il faut quitter ses parents pour aller se reproduire », insiste le médiateur scientifique.

Le Monde Application

La Matinale du Monde

Chaque matin, retrouvez notre sélection de 20 articles à ne pas manquer

Télécharger l’application

En attendant d’intégrer le centre de reproduction de Chengdu, où il sera chargé de perpétuer son espèce, désormais classée « vulnérable » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), Yuan Meng roule vers son avion de la China Airlines. Celui dont le nom signifie « accomplissement d’un rêve » en chinois, s’y installera vers 16 heures pour douze heures de vol en compagnie de sa soigneuse attitrée depuis sa naissance.

En dehors de la Chine, une vingtaine de parcs zoologiques seulement possèdent ces plantigrades herbivores, symboles des amitiés diplomatiques de Pékin.

Yuan Meng, le premier bébé panda né en France en 2017, est vu à travers un trou dans sa boîte de transport au zoo de Beauval à Saint-Aignan, le 25 juillet 2023, avant d’être transporté à l’aéroport de Roissy pour s’envoler vers Chengdu, dans la province du Sichuan, en Chine.

Le Monde avec AFP

source

0 Shares
Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

You May Also Like