Volodymyr Zelensky cherche, en vain, davantage de soutien des Européens

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Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, le premier ministre britannique, Keir Starmer, et le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, à Londres, le 10 octobre 2024.

Pas d’annonces tonitruantes, une déclaration minimaliste dans la cour de l’Elysée, quand Emmanuel Macron a raccompagné Volodymyr Zelensky à sa voiture, entre deux averses. Et pourtant, la visite du président ukrainien à Paris, jeudi 10 octobre, dans le cadre d’une mini-tournée européenne, survient à un moment critique pour l’Ukraine dans sa guerre contre l’envahisseur russe.

M. Zelensky est venu marteler ses appels à davantage de soutien de la part de ses alliés, à l’heure où les troupes russes progressent dans l’est du pays, et à moins de quatre semaines de l’élection américaine, qui pourrait constituer un tournant dans la guerre. Le candidat républicain, Donald Trump, n’a de cesse de critiquer l’aide accordée par l’administration Biden à Kiev, et prétend pouvoir régler le conflit en vingt-quatre heures. Une perspective redoutée à Kiev comme dans les capitales européennes.

A Paris, comme à Londres jeudi matin, à Rome dans la soirée, puis à Berlin, vendredi, M. Zelensky est venu présenter son « plan de la victoire », comme il l’avait fait le 26 septembre à Washington auprès de Joe Biden. Ce document, qui n’a pas été rendu public, est conçu, d’après les Ukrainiens, comme une nouvelle tentative de mobiliser les soutiens occidentaux sur le plan militaire, économique et diplomatique. L’objectif est d’inverser le rapport de force, à ce jour favorable aux Russes, et de contraindre Vladimir Poutine à entamer, un jour, des négociations.

Un cessez-le-feu « n’est pas un sujet »

Avant toute discussion, les Ukrainiens exigent des garanties de sécurité effective, dans l’idéal par le biais de leur adhésion à l’OTAN – une demande rejetée de longue date par Washington et Berlin, alors que le Royaume-Uni et la France se montrent plus ouverts. Si les uns et les autres tentent avec difficulté de se projeter au-delà du rendez-vous électoral américain, M. Zelensky a assuré devant la presse qu’un cessez-le-feu « n’est pas un sujet de nos discussions ». Dans la cour de l’Elysée, il a même attribué les supputations à ce sujet, parues jeudi dans la presse italienne, à de la « désinformation » russe.

La tournée elle-même ne va pas sans de sérieux contretemps. M. Zelensky devait participer samedi, en Allemagne et en présence de Joe Biden, à une réunion du format dit « Ramstein », clé de voûte de l’approvisionnement en armes de Kiev par les Occidentaux. Cette instance jusqu’ici pilotée par les Etats-Unis doit être placée sous tutelle de l’OTAN pour éviter d’être prise en otage par une éventuelle administration Trump. Mais la rencontre a été reportée, le président américain ayant choisi de rester dans son pays pour gérer les conséquences de l’ouragan Milton.

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