Paris 2024 : des épreuves de natation marathon et de triathlon pourront bien avoir lieu dans la Seine en août

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L’été 2023 marque un cap pour Paris 2024. Pour les organisateurs des Jeux olympiques et paralympiques, il s’agit de procéder aux premiers tests d’organisation de compétitions – des « test events » dans le jargon olympique. Cela a déjà été le cas, au début de juillet, avec la voile à Marseille. En août, ce sera au tour de Paris d’accueillir, notamment, des épreuves de natation marathon (du 4 au 6), ou encore de triathlon et de paratriathlon (du 16 au 20). Mais, pour ces compétitions, encore faudra-t-il qu’il soit possible aux athlètes qui seront présents d’évoluer dans… la Seine, puisque c’est dans celle-ci que ces épreuves doivent avoir lieu, comme elles auront lieu pendant l’été 2024.

La Mairie de Paris avait, certes, annoncé au début de juillet que la Seine serait ouverte à la baignade à compter de 2025, et assuré que tout serait prêt pour les Jeux, et même dès cet été, la qualité de l’eau étant présentée comme « excellente ». Encore fallait-il l’aval des autorités pour que ces test events préolympiques puissent avoir lieu. C’est chose faite. Le préfet de la région Ile-de-France, Marc Guillaume, a annoncé, vendredi 28 juillet dans un communiqué, qu’il autorisait par arrêtés ces compétitions, organisées respectivement par la Fédération française de natation et par Paris 2024.

Au-delà des mesures de sécurité que comportent ces arrêtés (interruption de la navigation les jours concernés), c’est surtout le volet sanitaire que ceux-ci mettent en avant : « l’agence régionale de santé d’Ile-de-France a émis un avis favorable au regard des résultats bactériologiques des 42 prélèvements réalisés au niveau du périmètre en juin et juillet 2023 », souligne la préfecture de région, ajoutant que « cet avis prend acte de la tendance à l’amélioration de la qualité de l’eau de la Seine sur les trois dernières semaines ».

L’eau de baignade est réglementée par une directive européenne qui fixe des seuils à ne pas dépasser pour deux bactéries d’origine fécale, Escherichia coli (E. coli) et les entérocoques intestinaux. La qualité de cette eau peut être classée d’« insuffisante » à « excellente ».

La confirmation n’aura lieu que « le matin même » des épreuves

La possibilité de nager dans la Seine est présentée par la Ville de Paris comme un « héritage majeur » de l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques. De lourds investissements ont été consentis à ce titre depuis 2016 pour dépolluer le fleuve, mais aussi la Marne, un de ses principaux affluents : 1,4 milliard d’euros ont été mobilisés (dont la moitié est financée par l’Etat).

Tout n’est cependant pas encore acquis pour le début d’août. Il s’agit là d’une « autorisation de principe », prévient la préfecture, qui explique que la tenue des épreuves ne sera réellement confirmée que « le matin même », sur la base de prélèvements réalisés la veille et l’avant-veille.

Des analyses sont effectuées quotidiennement sur trois sites le long du parcours de natation, entre les ponts Alexandre-III et d’Iena. Au début de juillet, la Mairie de Paris avait déclaré que près de 70 % des mesures effectuées depuis le 1er juin s’étaient révélées « bonnes » ou « excellentes », mais qu’elles restaient mauvaises les lendemains de jour de pluie.

Dans son communiqué, le préfet de région apporte aussi une précision : ces arrêtés ne valent que pour ces épreuves. Hormis celles-ci, pas question de plonger dans la Seine.

Lire aussi l’enquête : Article réservé à nos abonnés JO 2024 : Paris et ses voisines à la reconquête de la Seine

Le Monde

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