Un centième qui fait deux. Troisième du 100 m nage libre ce jeudi, Maxime Grousset a décroché une deuxième médaille de bronze aux Mondiaux de Fukuoka (Japon) – après celle obtenue sur le 50 m papillon –, grâce à cette avance infime sur le Chinois Zhanle Pan. « Je suis allé la chercher, a lâché le natif de Nouméa à sa sortie de l’eau, encore émoussé. Je voulais la médaille d’or, et je m’en rapproche petit à petit. »
Auteur d’un départ supersonique (temps de réaction de 62 centièmes), le nageur de 24 ans, placé dans la ligne 1, a fait la course en tête. Malgré une baisse de régime dans la dernière longueur, il a fini par résister aux retours du Chinois Zhanle Pan (4e, 47 s 43) et du Britannique Matthew Richards (5e, 47 s 45), champion du monde mardi sur 200 m nage libre. Vainqueur en 47 s 15, l’Australien Kyle Chalmers est devenu champion du monde, pour seize centièmes, devant l’Américain Jack Alexy (2ᵉ en 47 s 31). Le Roumain David Popovici, tenant du titre, n’a pris que la 6ᵉ place.
Maxime Grousset, auteur de son record personnel sur la distance reine en 47 s 42 (meilleure performance française en maillot classique), n’était pourtant pas totalement satisfait de sa course : « Je me suis mis dans la peau de quelqu’un qui voulait gagner et je sens qu’il y a des choses à faire. Je n’ai pas fait une course parfaite, mais ça ne m’inspire que du positif. » Déjà vice-champion du monde à Budapest en 2022, le tricolore a foi en l’avenir : « Je ne suis pas encore champion du monde. Ça va arriver un jour. »
Une deuxième médaille
Déjà médaillé de bronze sur 50 m papillon, lundi, Maxime Grousset aura deux nouvelles chances de briller lors de ces Mondiaux de Fukuoka. Le protégé de Michel Chrétien – « heureux de retrouver [son] nageur, contrarié hier, en confiance » – sera aligné en séries du 100 m papillon et du 50 m nage libre dès vendredi.
Son entraîneur craint la fatigue d’une telle succession d’épreuves à haute intensité. « C’est la première fois qu’il devra passer autant de tours avant les finales. Comment son organisme va-t-il réagir ? », s’interroge-t-il. Le Néo-Calédonien pourrait-il renoncer à l’une de ces courses ? « La nuit porte conseil. C’est lui qui prendra la décision finale », poursuit Michel Chrétien.
Jeudi, la médaille de Maxime Grousset a parfaitement lancé la journée des Bleus, Léon Marchand obtenant un troisième titre mondial sur 200 m quatre nages. En revanche, du côté dames, Analia Pigrée s’est ratée sur 50 m dos (28 s 04) – une finale remportée par l’Australienne Kaylee McKeown (27 s 08), championne du monde mardi sur 100 m dos. A noter également les éliminations, en demi-finales du 100 m nage libre, de Marie Wattel (9ᵉ temps en 53 s 83) et de Béryl Gastaldello (12e, 54 s 49).
Très attendue dans ces Championnats du monde, Summer McIntosh a conservé son titre en finale du 200 m papillon. Troisième sur 200 m nage libre mercredi, la jeune canadienne (16 ans) s’est largement imposée, record du monde junior à la clé (2 min 04 s 06), devant l’Australienne Elizabeth Dekkers (2 min 05 s 46) et l’Américaine Regan Smith (2 min 06 s 58), vice-championne olympique en titre.
L’Australie, vainqueure du relais 4 x 200 m nage libre dames – record du monde à la clé (7 min 37 s 50) – devant les Etats-Unis et la Chine, a poursuivi sa moisson de médailles aux Mondiaux de Fukuoka. Elle totalise désormais 13 médailles, dont 9 en or. La France est 4e au classement des nations, grâce aux trois médailles d’or de Marchand et aux deux autres, en bronze, de Grousset.