Paris 2024 : le surfeur Michel Bourez rêve d’un retour au sommet de la vague, chez lui, en Polynésie

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Michel Bourez participe à l’Outerknown Tahiti Pro, une étape du championnat du monde qui se déroule à Teahupoo, en Polynésie française, le 18 août 2022.

« Teahupoo, pour tout le monde, c’est la fin de la route, mais, pour les locaux, c’est le début. » Et pour Michel Bourez, cette vague située à vingt minutes de rame du rivage de ce village situé au fin fond de l’île de Tahiti, annoncée par un panneau rouillé comme la plus dangereuse du monde, fut même plus qu’un commencement : une révélation. Le surfeur de 37 ans pratique cette « gauche » épaisse et puissante depuis la fin des années 1990. Et rêve d’y être encore dans un an, pour représenter la France lors des Jeux olympiques.

Le 27 juillet 2024, alors que débutera l’épreuve olympique, il espère pouvoir briller dans son jardin, « face à ce décor hallucinant », entre lagons turquoise et flore luxuriante, avec le mont Roonui et ses 1 332 mètres en toile de fond. Et faire honneur à son surnom, « le Spartan », lui qui n’aime rien tant que « surfer du gros ».

« Ma première fois là-bas, j’avais 14 ans. Les vagues étaient plutôt petites pour le spot, mais il y avait toute l’ancienne génération des surfeurs pros à l’eau et j’ai observé, beaucoup appris. » Au point de devenir l’un des maîtres incontestés de ce monstre au récif à fleur d’eau qui écorche les peaux et peut rompre les os.

« Cette vague m’inspire plus qu’aucune autre »

La vague ne l’a pas épargné. En 2015, il se blesse grièvement lors d’une session de free surf, hors compétition. Bilan : main gauche et une vertèbre fracturées. « Ça ne m’a pas calmé, au contraire ! Vu que j’habite à une heure de Teahupoo, j’y cours dès que c’est en condition… Cette vague m’inspire plus qu’aucune autre. »

A la fin de mars, quand Le Monde a rencontré Michel Bourez, il n’était alors pas question de Teahupoo pour lui. Le surfeur avait du mal à se remettre d’une chute de skateboard survenue six semaines plus tôt et qui lui avait valu une fracture à la main. Le rendez-vous a été donné dans un de ses restaurants préférés, autour d’un carpaccio de thon au lait de coco qui se déguste sous brumisateurs tant la moiteur est intenable. Nous sommes à Paea, petite bourgade traversée par la route qui ceint l’île de Tahiti, à 18 kilomètres au sud de Papeete, la capitale.

« J’habite ici depuis quinze ans avec ma femme et mes deux enfants. C’est un paradis avec ses plages de sable blanc et ses cocotiers, et un vrai beau terrain de jeu pour s’entraîner ! » Réduit à quelques sessions de free surf, Michel Bourez a tout même de quoi s’occuper. Star sur l’île, il est ambassadeur de Paris 2024 pour la jeunesse, un rôle qu’il prend très à cœur. En une année, il aura visité des centaines d’écoles primaires et rencontré des milliers d’enfants.

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