Paris 2024 : le kitefoil, un « sport de plage » devenu discipline olympique

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Lauriane Nolot sur son kitefoil lors d’un entraînement, à Marseille, le 20 juin 2023.

Soleil de plomb, chaleur torride et vent en panne jusque dans les premières heures de l’après-midi… Les quelque 350 athlètes représentant 55 pays dans les 10 séries olympiques en lice depuis le 9 juillet – et jusqu’au 16 juillet – à Marseille dans le cadre du test event (« événement test ») olympique de voile, répétition grandeur nature des Jeux olympiques (JO) de 2024 (26 juillet-11 août), ont souvent dû patienter, jusqu’ici, pour s’élancer sur l’eau.

A ce jeu, Lauriane Nolot et Axel Mazella, sélectionnés pour représenter la France dans l’épreuve de kitefoil, ont fait preuve d’une indéniable virtuosité. Mercredi 11 juillet, à l’entame de leur troisième jour (sur les quatre qualificatifs pour la medal race, course à la médaille), ils pointaient tous deux en tête du classement général provisoire de leur discipline, qui fera son entrée au JO 2024.

« Le kitefoil, c’est le plus beau de tous les sports olympiques », estime Lauriane Nolot, 25 ans, le visage bariolé d’écran total bleu comme autant de peinture de guerre. Depuis le début de l’épreuve, cette Varoise, titulaire d’un master en création numérique, fait assaut de pédagogie pour familiariser les béotiens à ces engins volant littéralement sur l’eau et capables de pointes de vitesse à plus de 80 km/h.

« C’est un foil [aileron incurvé place sous une planche] tracté par un énorme cerf-volant [similaire à une voile de parapente] auquel le rider est relié par quatre lignes [cordages], deux accrochées à notre harnais-culotte, plus une à droite et une à gauche, résume la rideuse. Quand on tire à droite, on part à droite, quand on tire à gauche, on part à gauche ; le corps est le trait d’union qui fait passer la puissance entre la voile et la planche. Quand il y a du vent, c’est moins fatigant, car on peut s’asseoir dans le harnais et charger la voile ; quand le vent est léger, il faut la faire travailler pour créer de la vitesse. »

La France, berceau du kitesurf

Leur brillante entrée en matière au test event marseillais confère une longueur d’avance à Axel Mazella et Lauriane Nolot, mais elle n’est pas un gage de sélection pour les JO. Celle-ci ne sera en effet définitive qu’au printemps 2024 et, contrairement à l’athlétisme, la gymnastique ou la natation, il n’y a – en voile – qu’une place par nation et par support. Or, la France, berceau du kitesurf depuis les années 1980, compte également, dans le top 10 mondial, Jessie Kampman et Poema Newland chez les femmes, et Maxime Nocher, Théo de Ramecourt et Benoit Gomez, chez les hommes.

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