Jeux olympiques 2024 : Tony Estanguet rassure les Marseillais, la mention de Paris sur le Stade-Vélodrome ne sera pas obligatoire

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Le Stade-Vélodrome, à Marseille, le 31 juillet 2021.

« On veut donner beaucoup d’importance à des sujets qui n’en ont pas forcément. » En visite pour deux jours à Marseille, Tony Estanguet a mis un point final, mardi, à une polémique née au cours du week-end précédent. Non, l’inscription « Paris 2024 » ne viendra pas coloniser l’été prochain le fronton du Stade-Vélodrome, antre de l’OM et cœur de la passion footballistique de milliers de fans.

« Ce n’est pas une obligation. On a plein de villes partout en France qui vont accueillir des matchs de football. Marseille aura toute liberté de mettre le logo ou pas », a relativisé le président du comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop), préférant mettre en avant « le partenariat très réussi » entre ses équipes et la municipalité marseillaise.

Dans un pas de deux façon « Je t’aime, moi non plus », Samia Ghali, adjointe (divers gauche) aux grands événements du maire, Benoît Payan, l’avait alerté quelques semaines plus tôt par téléphone puis dans une lettre officielle. Selon l’ex-sénatrice socialiste, la possibilité de voir le nom de la ville organisatrice inscrit sur la casquette extérieure du Stade-Vélodrome était un point « d’inquiétude et de désaccord profond ». « Apposer le mot Paris sur le temple du football à Marseille serait très mal vécu par les Marseillaises et les Marseillais », estimait la maire adjointe, anticipant un rejet qu’aucune des sept associations de supporteurs, pas plus que le club marseillais, n’avait encore formulé.

Pour Mme Ghali, le lien entre Paris, la ville hôte des Jeux olympiques, et le Paris Saint-Germain, rival honni de l’OM, se ferait obligatoirement. « J’ai voulu prendre les devants pour éviter toute polémique », se défend celle qui, le 26 mai, fêtait sur le Vieux-Port avec les supporteurs les trente ans de la victoire marseillaise en Ligue des champions.

Des dispositions validées par la municipalité

Si la revendication de Samia Ghali lui a valu une pluie de critiques des défenseurs de l’universalisme olympique, elle a également, derrière la façade conciliante affichée par Tony Estanguet, surpris les organisateurs. En coulisses, ces derniers se sont étonnés d’un réveil tardif sur des dispositions validées par la municipalité marseillaise depuis longtemps.

L’ex-sénatrice n’en est pas à sa première confrontation avec le Cojop. Pour la ville de Marseille, elle a déjà négocié une réduction de la facture de la marina olympique, l’arrivée de la flamme en France via le Vieux-Port les 8 et 9 mai 2024 et une réduction du périmètre des plages occupées par les épreuves de voile, et donc interdites à la baignade…

D’après les termes de l’organisateur des JO, chaque ville a donc accès à un « look personnalisable » pour faire vivre les logos de l’événement olympique. Fin avril, l’OM et les supporteurs marseillais avaient déjà appliqué cette méthode en présentant, en ouverture du match de Ligue 1 contre Auxerre, un tifo géant sur une des tribunes du Stade-Vélodrome. La flamme, les anneaux olympiques, la date de l’événement (2024), sur un fond de croix marseillaise et encadrés par deux drapeaux provençaux, célébraient l’arrivée des Jeux dans leur ville… La mention « Paris », elle, était déjà passée à la trappe.

La même solution devrait donc être utilisée à l’été 2024, avec une présence des anneaux olympiques sur le fronton de ce qui ne peut être appelé, dans la nomenclature du Cojop, que le « Stade de Marseille ». Reste une question que ni la ville, ni l’organisateur ne peuvent anticiper… Comment Kylian Mbappé, star du PSG et potentiel chef de file de l’équipe de France de football olympique, qui ouvrira sa compétition à Marseille, sera-t-il accueilli le 24 juillet 2024 dans ce Stade-Vélodrome qui a si souvent souffert à cause de l’attaquant parisien ?

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