
Sa saison s’achève sur une bonne note individuelle avant ses vrais grands débuts dans le prestigieux championnat NBA en octobre. Malgré la défaite (85-80) de son équipe, le basketteur français Victor Wenbanyama, choisi en numéro un par les San Antonio Spurs lors de la récente draft, a illuminé la rencontre de Summer League disputée, dimanche 9 juillet à Las Vegas, contre Portland.
Avec 27 points au compteur, 12 rebonds et 3 contres en vingt-sept minutes, l’intérieur français de 19 ans, maillot noir, nom et numéro 1 floqués en blanc dans le dos, a redressé la barre après une première prestation avec la franchise texane en demi-teinte, quelques jours auparavant.
Libéré d’une pression accumulée toute la saison, en particulier depuis son arrivée dans le monde de la NBA, le joueur des Spurs a corrigé la mire aux tirs avec un joli 9 sur 14, bien plus tranchant que les 2 sur 13 réalisés vendredi.
Une action symbole
Cette performance quelque peu décevante avait soulevé quelques interrogations concernant sa future adaptation. « Je me suis senti perdu sur le parquet », avait concédé le prodige tricolore.
Dimanche, en revanche, il a convaincu tout le monde. Quelques imprécisions ont demeuré dans le premier quart-temps, au sein d’une faible équipe des Spurs, mais le Français a fait le choix de se rapprocher du panier, avec autorité.
Au début du troisième quart-temps, une action a symbolisé l’activité débordante du joueur dimanche : shoot manqué, rebond offensif, tir de près, panier avec la faute en prime. L’envie était là, les sourires aussi de la part des milliers de spectateurs de la salle Thomas and Mack Center.
« Vraiment besoin de repos »
Samedi, lors d’une opération de communication avec la légende Kareem Abdul-Jabbar (meilleur joueur de la ligue à six reprises dans les années 1970 et 1980), l’intérieur avait évoqué cette adaptation délicate. « Je ne suis qu’un rookie [“débutant”], je dois encore tout apprendre. Je ne savais pas vraiment ce que je faisais [lors du premier match], et les prochains matchs, je ne saurai probablement pas non plus… Cela va venir avec le temps », avait déclaré Wembanyama, rappelant aussi son jeune âge : « Je suis comme un enfant en ce moment, mais je suis prêt à apprendre. »
« Vous avez des choses à apprendre, mais on sent que vous êtes un jeune homme intelligent, et vous y arriverez », avait abondé l’ancien pivot aux six titres de champion, Kareem Abdul-Jabbar qui a dû apprécier la prestation du Français, dimanche.
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Victor Wembanyama va continuer de travailler cet été et souffler, aussi. « Je sens que j’ai vraiment besoin de repos », déclarait-il vendredi. Sa saison est probablement enfin terminée, puisqu’il a refusé de participer à la Coupe du monde avec les Bleus. Désormais place à la NBA : « Pour moi la véritable première, elle sera en octobre », s’est projeté le joueur le plus attendu de la saison prochaine.
Le signal envoyé par les Spurs avec la prolongation du légendaire entraîneur Gregg Popovich pour les cinq prochaines années a été reçu. « C’est un signe de sa part et de la franchise qu’ils comptent sur ce projet », a apprécié le prodige, dimanche.