« Face au Covid-19 et aux menaces infectieuses, une stratégie de recherche ambitieuse est nécessaire pour protéger les personnes immunodéprimées »

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Alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a levé l’alerte maximale sur la pandémie due au Sars-CoV-2, la protection des populations sévèrement immunodéprimées, les plus fragiles face au Covid-19 et aux potentielles menaces infectieuses à venir, est un impératif. La France doit se doter d’urgence d’une recherche à la hauteur de ce défi éthique, médical et humain.

Les personnes sévèrement immunodéprimées, à très haut risque de forme grave et de décès, mal ou non protégées par la vaccination, ont payé un très lourd tribut au Covid-19. Alors qu’elles sont entre 200 000 et 300 000 en France, elles ont été et sont toujours affectées de façon disproportionnée par l’infection. Dans la période récente, avec le variant BQ.1.1, elles ont représenté plus du quart des patients admis en soins critiques.

La faible mortalité globale observée en population générale masque une surmortalité majeure et persistante pour cette population particulière. Si la situation actuelle, à l’échelle de la population globale, est de fait moins critique, le virus circule toujours, et l’apparition possible de nouveaux variants plus transmissibles ou plus sévères, voire de futures pandémies, doivent inciter à l’anticipation, pour que les drames de ces trois dernières années ne se reproduisent pas.

Ces patients, greffés d’organes, de moelle, dialysés, atteints de certains cancers, notamment hématologiques, soumis à des traitements immunosuppresseurs forts ou recevant de la thérapie cellulaire, ont assisté à l’abandon progressif de toutes les mesures de protection, dont notamment le port du masque dans l’espace publique et la plupart des lieux de soins. Les stratégies d’amélioration de la qualité de l’air, permettant de limiter la transmission, n’ont toujours pas été mises en œuvre.

Le rôle des traitements préventifs

La vaccination reste inefficace pour une bonne partie d’entre eux. Pour les autres, la réponse vaccinale existe, mais est altérée : des stratégies de rappels répétés sont nécessaires, mais pas toujours suffisantes, pour leur apporter une protection adaptée. Une grande partie des médicaments, les anticorps neutralisants, qui ont contribué à les protéger ont cessé d’être efficaces sur les nouveaux variants. C’est en particulier le cas de l’ensemble des traitements préventifs.

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Certains traitements curatifs sont toujours actifs, mais ils ne remplacent pas un traitement préventif. Ils nécessitent d’être commencés à un stade très précoce de l’infection, ce qui n’est pas toujours possible en raison des délais des tests et de prescription et de l’absence de filière spécifique permettant une administration la plus rapide possible.

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