Immigration, écologie, émeutes… Emmanuel Macron donne rendez-vous à ses troupes à « la fin de l’été »

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Emmanuel Macron, place de la Concorde, à Paris, le 14 juillet 2023.

A quelques heures d’un remaniement ministériel qui tient en haleine l’ensemble du camp présidentiel depuis des jours, le président de la République, Emmanuel Macron, s’est présenté devant ses troupes, mercredi 19 juillet au soir, les exhortant à l’« unité ».

« Je suis très heureux d’être parmi vous dans un contexte un peu particulier. Je l’ai vécu à d’autres moments. Ce ne sont jamais des moments qui sont très agréables, mais il faut toujours les traverser avec le maximum de calme », a-t-il déclaré, mercredi, peu après 20 h 30, devant une grande partie des députés et sénateurs macronistes, venus fêter la fin de la session parlementaire dans les jardins de l’hôtel de Clermont, à Paris (7e arrondissement), l’adresse du ministère des relations avec le Parlement.

Ces quelques mots sont semblables en tout point à ceux formulés la veille à l’Elysée par le chef de l’Etat, qui recevait alors à dîner les membres de son gouvernement et leurs conjoints, accentuant la fébrilité de certains ministres à l’avenir politique nimbé d’incertitudes.

Entouré de la première ministre, Elisabeth Borne, finalement maintenue à son poste, de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et de la présidente du groupe Renaissance, Aurore Bergé, Emmanuel Macron a tenu à « remercier » et à « féliciter » l’ensemble des parlementaires présents, les ministres et la cheffe du gouvernement après une première année de législature marquée par l’absence de majorité absolue au Palais-Bourbon. « L’année qui vient de s’écouler a été une année éprouvante, et tous ceux qui ont du recul sur la vie parlementaire voient que les débats sont beaucoup plus durs que jadis et même naguère », est-il convenu.

Retour à l’« audace »

Le président de la République s’est en particulier réjoui du bilan obtenu par les députés, malgré le recours, par la première ministre, à onze 49.3 pour faire adopter les textes budgétaires à l’automne 2022 et l’impopulaire réforme des retraites, en mars.

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« Y a-t-il eu un texte qui a été bloqué ? Non », a-t-il affirmé, faisant fi des critiques entourant l’utilisation par l’exécutif de plusieurs dispositions constitutionnelles pour contraindre les débats parlementaires, notamment durant la bataille sur le texte reculant l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans. M. Macron a appelé les députés à ne « pas céder à l’esprit ambiant qui consisterait à dire qu’il n’y aurait pas de vie parlementaire, qu’il y aurait un blocage ou qu’il y aurait une vie des oppositions qui serait réduite à néant » . « Tout ça est faux (…), il va nous falloir reprendre le bâton de pèlerin et aller chercher les bonnes volontés d’où qu’elles viennent pour bâtir avec nous », a-t-il ajouté.

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