Le gouvernement annonce des mesures pour le quotidien des citoyens d’outre-mer

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Le président Emmanuel Macron l’avait demandé, le gouvernement a annoncé, mardi 18 juillet, des mesures pour améliorer la vie quotidienne dans les outre-mer. La première ministre Elisabeth Borne a dirigé un comité interministériel consacré à ces « territoires de défis en attente de réponses », pour y « faire vivre la promesse républicaine ».

Il s’agit, d’abord et surtout, d’atteindre des résultats visibles contre « la vie chère », qui conforte depuis des années les citoyens ultramarins dans le sentiment d’être mal pris en considération par l’Etat. La dernière étude de l’Insee, publiée le 11 juillet, atteste que le niveau général des prix à la consommation reste plus élevé de 10 % à 15 % dans les départements d’outre-mer, tiré vers les sommets par l’alimentation. « Les écarts de prix pour produits alimentaires sont de + 42 % entre la Guadeloupe et la France métropolitaine, + 40 % pour la Martinique, + 39 % pour la Guyane, + 37 % pour La Réunion et + 30 % pour Mayotte. Ces écarts, déjà observés en 2015, augmentent en 2022 dans les cinq DOM (+ 11 points à Mayotte, + 9 points en Guadeloupe et à La Réunion, + 6 points en Guyane et + 2 points en Martinique) », a précisé l’institut.

Du contrôle de la concurrence aux aides au logement, du soutien à la filière fruits et légumes jusqu’à la gratuité des manuels scolaires, un large catalogue de mesures préparé par le ministère des outre-mer de Gérald Darmanin et Jean-François Carenco a été présenté. Certaines sont déjà chiffrées : au titre de la « continuité territoriale », 23 millions d’euros soutiendront l’achat des billets d’avion vers l’Hexagone, l’effort promis devant permettre d’aider « huit ultramarins sur dix au lieu d’un sur deux aujourd’hui », affirme-t-on à Matignon ; les étudiants boursiers toucheront 67 euros de plus par mois ; 150 millions sont prévus d’ici 2027 pour un « plan handicap » de rattrapage…

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés La vie chère en outre-mer, un sujet très sensible pour le gouvernement

Sur la période 2024-2027, l’Etat annonce par ailleurs que l’enveloppe des contrats de convergence, destinée à financer les grands investissements publics, augmentera de 21 %, avec 2,3 milliards d’euros.

« Refonte en profondeur » de l’octroi en mer

Mais d’autres sujets structurants restent en discussion, notamment les mécanismes de défiscalisation outre-mer qui doivent être réorientés vers le verdissement de la production. Le gouvernement remet aussi sur le métier un projet de loi spécifique pour Mayotte « pour renforcer l’efficacité des politiques publiques ». Le financement de l’usine mahoraise de dessalement de l’eau dont le projet a pris du retard est « garanti », a annoncé Elisabeth Borne. Sur l’incapacité des collectivités et des pouvoirs publics à assurer une distribution correcte de l’eau en Guadeloupe, l’exécutif dit « espérer d’ici trois ou quatre ans résoudre le problème ».

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