Les députés votent l’obligation d’une « stratégie nationale » sur l’industrie verte

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Le ministre de l’industrie, Roland Lescure, à l’Assemblée nationale, le 18 juillet 2023, à Paris.

L’Etat devra définir une « stratégie nationale » sur l’industrie verte pour la période 2023-2030, a voté, mardi 18 juillet, l’Assemblée nationale, unanime, dans le cadre de l’examen du projet de loi visant à accélérer la « réindustrialisation décarbonée » du pays. Les députés ont adopté un amendement Les Républicains (LR) en ce sens, qui rétablit cette mesure introduite par le Sénat en première lecture, à l’initiative des socialistes.

Le ministre de l’industrie, Roland Lescure, a affirmé que cette stratégie « existe » déjà, « elle est efficace, elle produit des résultats » mais « nous comprenons le besoin d’un document » récapitulant cette stratégie. Le rapporteur général, Guillaume Kasbarian (Renaissance), a aussi dit ses réserves sur la mesure, « pas très contraignante » et redondante par rapport à des plans déjà en cours. Mais il s’y est rallié face à une coalition des oppositions en sa faveur.

Il y a besoin d’« une stratégie nationale posée, éclairée » et « il faut l’affirmer de façon très nette », a notamment plaidé Stéphane Viry (LR).

Cette stratégie devra déterminer « les filières stratégiques qui doivent être implantées ou développées prioritairement sur le territoire national », et favorisera « la recherche et l’expérimentation de nouveaux produits et procédés contribuant à la transition écologique », selon l’amendement adopté. Elle précisera les besoins en formation professionnelle, ont notamment ajouté les députés.

Encourager les projets du « big five »

Le gouvernement a fait de la reconquête industrielle une bataille prioritaire après la crise des retraites. Dans son projet de loi, il met notamment sur la table un raccourcissement des délais d’autorisations d’implantation et de nouveaux outils pour attirer l’épargne privée.

Le texte, à l’examen de l’Assemblée jusqu’en fin de semaine, fixe l’objectif de diviser par deux le délai moyen pour obtenir une autorisation d’ouverture d’usine, aujourd’hui estimé à dix-sept mois. L’objectif est d’encourager des projets comme ceux du « big five » − éolien, photovoltaïque, pompes à chaleur, batteries, hydrogène décarboné.

Le Monde avec AFP

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