Emploi, pouvoir d’achat, justice… Quel bilan pour les « cent jours » fixés par Emmanuel Macron ?

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La première ministre, Elisabeth Borne, et Emmanuel Macron, lors de la commémoration de l’appel du 18-Juin, au mémorial du Mont-Valérien, à Suresnes (Hauts-de-Seine), le 18 juin 2023.

« Nous avons devant nous cent jours d’apaisement, d’unité, d’ambitions et d’actions au service de la France », promettait Emmanuel Macron lors de son allocution du 17 avril, qui a suivi la promulgation d’une réforme des retraites très contestée. En dévoilant ce plan sur trois mois, le président de la République espérait laisser derrière lui plusieurs mois de contestation sociale.

Le 26 avril, Elisabeth Borne détaillait la feuille de route de ces « cent jours », vantant des « solutions concrètes » et des « actions qui changent la vie ». Pour la plupart, comme nous l’avions écrit à ce moment-là, elles étaient en fait déjà engagées par le gouvernement.

L’ambition du président d’une France apaisée a largement été écornée par les émeutes qui ont suivi la mort de Nahel M., tué par un policier le 27 juin, à Nanterre. Si M. Macron n’a finalement plus l’intention de s’exprimer pour faire un bilan le 14 juillet, comme il l’avait pourtant promis, l’Elysée a assuré qu’il prendrait bien la parole « dans les prochains jours ».

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Emmanuel Macron prend son temps pour clore les « cent jours »

EMPLOI ET INDUSTRIE

Sur le plein-emploi, « redoubler d’efforts pour ramener vers le travail le plus de bénéficiaires du revenu de solidarité active »

« Le travail, le plein-emploi et la réindustrialisation sont aujourd’hui la première préoccupation de nos compatriotes », estimait Elisabeth Borne lors de la présentation de la feuille de route du gouvernement pour les cent jours. Le 17 avril, déjà, Emmanuel Macron promettait de « redoubler d’efforts pour ramener vers le travail le plus de bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) ». Le 7 juin, un projet de loi a été présenté en conseil des ministres, avec l’objectif de parvenir à un taux de chômage à 5 % d’ici à 2027 (contre 7,1 % actuellement) en réformant le RSA et en transformant le service public de l’emploi avec la création de France Travail. Le texte prévoit que les bénéficiaires du RSA signent « un contrat d’engagement unique » avec l’obligation d’effectuer des activités en lien avec un retour à l’emploi ou une réinsertion.

Le Sénat a adopté le projet de loi le 12 juillet, tout en le durcissant. Originellement, le gouvernement ne voulait pas inscrire dans le projet de loi un nombre minimum d’heures d’activités à réaliser pour les allocataires du RSA, pour tenir compte des situations particulières de chacun. Les sénateurs de droite et du centre, majoritaires au palais du Luxembourg, en ont décidé autrement. « Au moins quinze heures » d’activités (immersions, remises à niveau, rédaction de CV…) seront nécessaires à l’allocataire du RSA pour remplir son contrat. En cas de manquement à ces obligations, il sera possible d’interrompre le versement du RSA, pour le rétablir de façon rétroactive (limité à trois mois) lorsque l’allocataire renoue avec ses engagements.

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