Alors que l’été météorologique s’est achevé à la fin d’août, des températures inhabituelles affectent une large portion ouest du pays. Météo-France a placé quarante-cinq départements en vigilance jaune canicule, mercredi 6 septembre. La zone concernée s’étend de la Seine-Maritime à la Gironde, en passant par le Finistère sur le littoral océanique et jusqu’au Jura à l’est.
Mercredi après-midi, le thermomètre devrait grimper jusqu’à 31 °C à Brest, 34 °C à Paris, Tours, Nantes, Bordeaux et Limoges, informe Météo-France sur son site Internet.
« Les températures ont été très élevées lundi après-midi, atteignant parfois un niveau de chaleur jamais observé en septembre », insiste Météo-France. Jeudi sera encore une journée chaude et ensoleillée, avec des maximales comprises « entre 23 et 28 °C sur le littoral de la Manche, 29 à 34 °C sur le reste du pays, voire 35 à 37 °C du Poitou au Centre », selon Météo-France. Le phénomène pourrait se prolonger jusqu’à dimanche.
Nuits chaudes
Cette chaleur remarquable en ce début du mois de septembre est conforme aux observations des climatologues selon lesquelles le changement climatique d’origine humaine augmente non seulement la sévérité des canicules, mais aussi leur précocité ou leur survenue tardive.
Celle d’août a surtout concerné une grosse moitié sud du pays, avec une durée et une intensité comparables à la canicule historique de 2003 en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Occitanie.
« Les records de 2003 ou 1947 sont globalement effacés sur certaines régions. Ces canicules récentes ont redessiné la climatologie de la France », déclarait lundi Matthieu Sorel, climatologue à Météo-France. « On a de l’air chaud aspiré depuis le Maghreb qui est revenu progressivement sur le pays, avec des hautes pressions qui se sont installées et une situation de blocage qui va durer toute la semaine », prévoit Frédéric Nathan de Météo-France.