L’humanité fait face à des enjeux majeurs rappelés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La prévalence des maladies non transmissibles telles que les maladies cardiovasculaires, le diabète de type II, l’obésité et certains cancers ne cesse d’augmenter. Dans la région européenne, elles représentent environ 90 % des décès.
Ce phénomène est amplifié par le changement climatique, considéré par les scientifiques comme l’une des principales menaces pour la santé publique au XXIe siècle. Comme le rappelle l’OMS, il est nécessaire d’adopter une vision globale à travers le concept One health ou « une seule santé » afin de considérer la santé publique, la santé animale et la santé des écosystèmes dans leurs interactions.
D’après le Haut conseil de la santé publique, l’agriculture constitue également, au niveau mondial, une des premières sources de dépassement des limites planétaires. Plus une alimentation est riche en produits d’origine animale plus elle nécessite d’importantes surfaces agricoles, ce qui a des implications majeures pour notre système alimentaire.
Forte utilisation des antibiotiques dans l’élevage intensif
La végétalisation de notre alimentation permettrait de réduire ces surfaces, mais également la forte densité et l’important recours aux antibiotiques dans les élevages intensifs qui contribuent au développement de pathogènes dangereux pour les humains et à l’augmentation de l’antibiorésistance. À ces bénéfices vient s’ajouter un intérêt économique.
Concernant l’alimentation, l’OMS estime qu’en 2020, au niveau mondial, 240 millions d’euros de coûts de soins de santé ont été imputables à la consommation excessive de viande rouge et transformée. Face à ces constats l’OMS indique : « De nombreux éléments plaident en faveur d’une réorientation des populations vers des alimentations saines majoritairement végétales qui réduisent ou éliminent la consommation de produits animaux et maximisent les effets favorables de l’approche “Une seule santé” sur la santé humaine, animale et environnementale. »
Ces éléments concernent aussi la France. Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de décès chez les femmes et la deuxième chez les hommes. La prévalence du diabète de type II augmente d’environ 6 % par an, plus de 3,5 millions de personnes sont traitées par médicament pour un diabète, soit 5,3 % de la population.
Pas assez de fruits, légumes et légumineuses
Le cancer colorectal est la deuxième cause de décès par cancer. Le point commun entre ces pathologies avec une morbi-mortalité importante est qu’elles sont directement liées à notre mode de vie. Une alimentation plus riche en fruits et légumes frais, légumineuses, céréales complètes et contenant moins de viande rouge a prouvé son efficacité à les prévenir.
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