Pays-Bas : Geert Wilders, dernier trouble-fête d’élections législatives très serrées

0 Shares
0
0
0
La candidate libérale, Dilan Yesilgöz, le dirigeant du Parti pour la liberté (PVV, extrême droite), Geert Wilders, et le dirigeant de gauche Frans Timmermans (de dos), à Hilversum (Pays-Bas), le 16 novembre 2023.

Les Néerlandais se rendent aux urnes, mercredi 22 novembre, pour décider qui succédera à Mark Rutte, au pouvoir depuis 2010. Le dirigeant libéral a mis un terme à sa coalition en juillet, à la suite d’une énième querelle entre son Parti pour la liberté et la démocratie (VVD, libéral) et ses trois alliés. Elle portait, cette fois, sur la politique d’asile, l’un des principaux sujets au cœur de la campagne qui s’achève.

Celle-ci, qui a beaucoup tourné autour de Pieter Omtzigt et de son parti, le Nouveau Contrat social, s’achève sur une inconnue : si le dissident du parti démocrate-chrétien, partisan d’une « nouvelle gouvernance », a longtemps occupé le devant de la scène et figuré en tête des nombreux sondages qui ont rythmé la campagne, trois de ses rivaux semblaient, mercredi, en mesure de lui ravir la pole position. Parmi eux – et c’est le plus inattendu – Geert Wilders, dirigeant du Parti pour la liberté (PVV), la formation d’extrême droite qu’il a fondée en 2006.

Les enquêtes d’opinion, qui peuvent être publiées jusqu’à la veille de l’élection aux Pays-Bas, indiquent que le député populiste anti-islam pourrait bien être l’autre trouble-fête d’un scrutin décidément très indécis. Le dernier sondage en date, publié mardi 21 novembre par Ipsos, lui promettait 27 députés, sur les 150 de la Seconde Chambre. Vingt-neuf sièges iraient à Dilan Yesilgöz, l’actuelle ministre de la justice, qui succède à Mark Rutte comme tête de liste du parti libéral, et 24 à Frans Timmermans, ex-commissaire européen, à la tête de la liste de gauche réunissant les sociaux-démocrates et les écologistes. M. Omtzigt recueillerait, lui, 19 sièges, loin de la performance espérée.

Un peu plus de 40 % des électeurs seulement se disaient, mardi, certains de leur vote, les autres affirmant ne pas encore avoir opté définitivement pour l’une des 26 formations en lice. De quoi, peut-être, réserver d’autres surprises.

L’appel de Timmermans au « vote utile »

Au fil d’une campagne très active, M. Wilders qui, à 60 ans, entrevoit sans doute sa dernière chance de participer a un gouvernement, a modéré ses propos les plus radicaux sur le Coran – qu’il voulait interdire – et les mosquées – qu’il voulait fermer. Il a, cette fois, opté pour la défense d’un programme à forte connotation sociale. Intitulé « Les Néerlandais d’abord », il réclame désormais une attention prioritaire pour le secteur de la santé, une augmentation du nombre de places en maisons de retraite et une lutte active pour le pouvoir d’achat.

Il vous reste 50% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

source

0 Shares
Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

You May Also Like