Championne d’Europe en titre, l’Italie aura attendu les derniers instants de la phase de qualifications, lundi 20 novembre, pour valider son billet pour l’Euro 2024, grâce à son match nul contre l’Ukraine (0-0), qui lui permet de souffler et d’éviter le stress d’un barrage piégeux.
Un seul point suffisait en effet aux Italiens pour se qualifier directement pour l’Euro 2024 – il se tiendra du 14 juin au 14 juillet en Allemagne –, quand les Ukrainiens avaient absolument besoin d’une victoire. A l’issue de la rencontre, l’Italie occupe la deuxième place de son groupe, avec 14 points, six de moins que l’Angleterre (20 points), qui a, de son côté, été accrochée en Macédoine du Nord (1-1).
« Nous sommes très contents : après toutes les difficultés que nous avons rencontrées, nous aussi, on sera en Allemagne et nous y allons en tant que champions d’Europe en titre pour gagner, pour rapporter quelque chose à la maison, a déclaré Gianluigi Donnarumma, le gardien de la Squadra Azzurra au micro de la chaîne de télévision RAI-1. Cela s’est fait dans la souffrance mais ce groupe a montré toute sa force. »
L’Italie avait raté les Coupes du monde de 2018 en Russie et de 2022 au Qatar après des défaites en barrages contre la Suède et la Macédoine du Nord.
Une qualification tardive
Contrairement à l’Italie, les nations phares du continent européen comme l’Angleterre, la France, le Portugal ou l’Espagne avaient déjà validé depuis longtemps leur billet pour l’Allemagne et se sont battues sur les deux dernières journées pour une place de tête de série pour le tirage au sort, qui se tiendra le 2 décembre à Hambourg.
Lundi soir, dans la BayArena de Leverkusen, où les supporteurs des deux sélections ont donné de la voix, les Italiens ont pris le contrôle de la rencontre après un premier quart d’heure équilibré ponctué d’une belle occasion ukrainienne par Georgiy Sudakov qui a obligé Donnarumma à la parade (14e).
Mais, malgré la pression de plus en plus forte sur le but ukrainien, les coéquipiers de Donnarumma ne sont pas parvenus à se mettre à l’abri. La frappe en puissance de Nicolo Barella (16e) a été repoussée par Trubin, et le gardien a remporté son duel avec Davide Frattesi (29e), double buteur à l’aller. De quoi inquiéter, dans les tribunes, la légende italienne Gianluigi Buffon, désormais chef de délégation de la Nazionale.
Car, à force de ne pas concrétiser sa domination, l’Italie s’est fait peur, à l’image de la parade de Donnarumma dans les pieds de Mykhaïlo Mudryk (65e).
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Obligée de marquer, l’Ukraine s’est montrée plus pressante dans les vingt dernières minutes, face à des Italiens qui ont multiplié les imprécisions et les pertes de balle. Une dernière sueur froide est passée dans le dos des Transalpins dans le temps additionnel, lorsque Mudryk s’est écroulé dans la surface, mais l’arbitre n’a pas sifflé penalty pour l’Ukraine.
Conséquence de ce parcours de qualification chaotique (match nul en Macédoine du Nord et contre l’Ukraine, double défaite contre l’Angleterre), les Italiens risquent de se retrouver dans le dernier chapeau lors du tirage au sort de l’Euro 2024.
De son côté, le parcours de l’Ukraine dans cette phase de qualifications, avec notamment un match nul contre l’Angleterre (1-1), aura été insuffisant, notamment face à l’Italie (défaite 1-2, en septembre à Milan, match nul, lundi, à Leverkusen).
Les hommes de Serhiy Rebrov, arrivé au poste de sélectionneur en juin 2023, devront passer par les barrages dans quatre mois avec deux matchs à gagner (une demi-finale et une finale) pour se qualifier pour leur quatrième championnat d’Europe après 2012, 2016 et 2021. Les adversaires de l’Ukraine seront connus mardi à l’issue des derniers matchs de qualification.