
Le président russe, Vladimir Poutine, participera mardi à un sommet virtuel des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) consacré au « conflit israélo-palestinien » en pleine guerre de Gaza, a annoncé le Kremlin lundi 20 novembre, confirmant une annonce de la présidence sud-africaine. La présidence russe n’a donné aucune précision quant à l’agenda de cette rencontre en ligne des dirigeants de ce bloc de pays émergents en quête d’un équilibre mondial moins américanocentré. Le lendemain, Vladimir Poutine participera à un sommet du G20, en ligne également.
Vladimir Poutine avait dû renoncer à participer aux dernières rencontres annuelles des BRICS et du G20, respectivement en Afrique du Sud et en Inde, le président russe étant visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale pour son rôle dans la déportation d’enfants ukrainiens.
M. Poutine s’efforce, lui, de se présenter comme le champion de la lutte contre l’hégémonisme américain, inscrivant son assaut contre l’Ukraine dans cette perspective.
L’Afrique du Sud, un fervent défenseur de la Palestine
L’Afrique du Sud présidera mardi cette réunion extraordinaire des BRICS. Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, qui a demandé vendredi une enquête à la Cour pénale internationale (CPI) sur la guerre actuelle entre Israël et la bande de Gaza, avec quatre autre Etats, ouvrira cette réunion des BRICS, a précisé le communiqué de Pretoria. Le secrétaire général des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, participera également à cette réunion, à l’issue de laquelle les dirigeants « devraient adopter une déclaration commune sur la situation au Proche-Orient, en particulier à Gaza ».
Le gouvernement sud-africain a annoncé au début de novembre rappeler ses diplomates en poste en Israël pour des consultations, pour « signaler » son « inquiétude » face aux « atrocités » commises, selon lui, par Israël à Gaza. Pretoria est depuis longtemps un fervent défenseur de la cause palestinienne, l’ANC, son parti au pouvoir depuis l’avènement de la démocratie dans le pays, dressant souvent des parallèles avec sa propre lutte historique contre l’apartheid.
S’agissant de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, le Kremlin appelle à un cessez-le-feu et répète que la seule manière d’aboutir à une paix durable au Proche-Orient est la création d’un Etat palestinien. Vladimir Poutine a estimé que les Etats-Unis sont responsables du conflit meurtrier en cours, les accusant d’avoir monopolisé le processus de paix israélo-palestinien des années durant sans jamais réussir à trouver de solution.