Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a été le premier à réagir dimanche 19 novembre à l’élection du nouveau président argentin, Javier Milei, mais il n’a pas clairement félicité son homologue. Dans un message posté sur le réseau social X (ex-Twitter), il s’est contenté de souhaiter « bonne chance et succès » au nouveau gouvernement argentin sans mentionner directement le vainqueur de l’élection de dimanche.
L’économiste et politiste d’extrême droite a remporté le second tour de la présidentielle en Argentine, obtenant 55,6 % des voix, contre 44,3 % pour son rival, le ministre de l’économie, Sergio Massa, centriste, selon des résultats officiels partiels après le décompte de 99 % des voix.
« L’Argentine est un grand pays qui mérite tout notre respect. Le Brésil sera toujours disponible pour travailler avec nos frères argentins », a poursuivi Lula.
Son prédécesseur de 2019 à 2022, Jair Bolsonaro, s’est, lui, clairement réjoui de l’élection de celui qui se présente comme « antisystème » : « Félicitations au peuple argentin pour la victoire de Javier Milei. L’espoir brille à nouveau en Amérique du Sud », a écrit l’ancien chef de l’Etat brésilien d’extrême droite sur X. Il a aussi espéré que les « bons vents atteindr[aie]nt les Etats-Unis et le Brésil » afin que « l’honnêteté, le progrès et la liberté reviennent », dans une allusion notamment à la future présidentielle américaine pour laquelle l’ancien locataire de la Maison Blanche, Donald Trump, espère bien être candidat.
Comparé à Trump
Le magnat de l’immobilier n’a, lui, pas attendu que les résultats officiels soient tombés pour saluer l’élection de Javier Milei : « Je suis très fier de toi. Tu vas transformer ton pays et faire de l’Argentine à nouveau un grand pays », a écrit le candidat d’extrême droite à la primaire républicaine aux Etats-Unis, sur son réseau Truth Social, dans une paraphrase de son slogan « Make America great again ».
Milei, qui se définit comme anarcho-capitaliste, a affirmé à plusieurs reprises ne pas faire « de pacte avec les communistes ». S’il ne lui déplaît pas d’avoir été comparé à Donald Trump pendant sa campagne, la teneur de ses futures relations diplomatiques avec les Etats-Unis n’est pas encore connue.
Dimanche, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a félicité « le président élu de l’Argentine, Javier Milei, pour sa victoire aux élections », saluant « la forte participation et le déroulement pacifique du scrutin ».
Cette élection est un « témoignage des institutions électorales et démocratiques de l’Argentine », a déclaré M. Blinken dans un communiqué, ajoutant que les Etats-Unis « se réjouissent de travailler avec le président élu Milei et son gouvernement sur des priorités communes ».
