
Un tribunal de Denver (Colorado) a rejeté vendredi une demande d’exclure Donald Trump des bulletins de vote aux primaires républicaines pour l’élection présidentielle de 2024 dans cet Etat de l’Ouest américain.
L’inculpation historique de l’ancien président (au niveau fédéral le 1er août puis par l’Etat de Géorgie le 14 août), pour ses tentatives présumées illicites d’obtenir l’inversion des résultats de l’élection de 2020, a ouvert un débat juridique sur son éventuelle inéligibilité, entraînant des recours dans plusieurs Etats.
Dans son jugement, la juge Sarah Wallace a ordonné aux autorités électorales du Colorado « de placer Donald J. Trump sur le bulletin de vote des primaires » républicaines de 2024.
L’équipe de campagne de M. Trump a salué cette décision, estimant qu’elle représentait « un autre clou dans le cercueil des contestations antiaméricaines des bulletins de vote ».
Quatorzième amendement de la Constitution américaine
Les requérants, un groupe de citoyens anticorruption baptisé « Crew », accusaient l’ancien président d’avoir « incité une foule violente » de centaines de ses partisans à prendre d’assaut le 6 janvier 2021 du Capitole, siège du Congrès, afin d’y empêcher la certification de la victoire de son adversaire démocrate, l’actuel président Joe Biden.
Le groupe de citoyens invoquait le 14e amendement de la Constitution américaine, adopté en 1868. Cet amendement prévoit l’exclusion de responsabilités publiques toute personne qui, après avoir prêté serment de défendre la Constitution, se serait livrée à des actes de « rébellion ».
Ce texte, visant à l’époque les partisans de la Confédération sudiste vaincue lors de la guerre de Sécession (1861-1865), a été invoqué au moins huit fois au cours de l’histoire américaine, selon Crew.