L’écrivaine britannique Antonia Byatt, auteure de « Possession », est morte

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L’écrivaine A.S. Byatt, à la librairie Hatchards de Londres, le 5 octobre 2009.

L’écrivaine britannique A.S. Byatt, récompensée par le Booker Prize en 1990 pour son roman Possession, est morte à l’âge de 87 ans, a annoncé vendredi 17 novembre sa maison d’édition.

« Sa manière d’écrire de manière compulsive (carnet A4 toujours à portée de main) et sa capacité à créer des écheveaux complexes étaient remarquables », a salué son éditrice Clara Farmer, chez Chatto & Windus (Penguin Random House). « Nous pleurons sa disparition, mais il est réconfortant de savoir que ses œuvres pénétrantes […] marqueront l’esprit des lecteurs pour les générations à venir », a-t-elle ajouté.

Née le 24 août 1936 à Sheffield, dans le Yorkshire (nord de l’Angleterre), Antonia Susan Byatt a fait ses études à Cambridge, à Bryn Mawr College en Pennsylvanie, puis à Oxford. Elle a ensuite enseigné la littérature anglaise et américaine à University College de Londres, avant de se consacrer entièrement à la littérature à partir de 1983.

Son premier roman Shadow of a Sun, publié en 1964 (L’Ombre du soleil, Flammarion, 2009), raconte l’histoire d’une jeune fille grandissant à l’ombre d’un père dominateur. The Game, en 1967, étudie la relation entre deux sœurs. Son père, John Drabble, et sa sœur, Margaret Drabble, avec laquelle elle a une relation difficile, sont tous deux également romanciers. Mariée deux fois, mère de trois filles, sa vie personnelle a été marquée par le drame de la mort de son fils dans un accident de voiture.

Plusieurs romans adaptés au cinéma

A.S. Byatt a entamé avec The Virgin in the Garden, en 1978 (La Vierge dans le jardin, Flammarion, 1999) une série de quatre romans sur une famille du Yorkshire : Still Life, en 1985 (Nature morte, Flammarion, 2000), Babel Tower en 1996 (La Tour de Babel, Flammarion, 2001) et A Whistling Woman en 2002 (Une femme qui siffle, Flammarion, 2003).

Son livre le plus connu, Possession a reçu le Booker Prize, qui récompense les meilleurs auteurs anglophones du Commonwealth et d’Irlande. Il a été adapté au cinéma en 2002 par Neil LaBute, avec l’actrice Gwyneth Paltrow. Un autre de ses romans, Des anges et des insectes (Flammarion, 1995), a été adapté à l’écran par Philip Haas en 1995, avec Patsy Kensit, Mark Rylance et Kristin Scott Thomas.

Dans ses romans, elle est un caméléon qui multiplie les voix, adopte des points de vue et des styles différents selon ses personnages. « J’aime les romans avec un grand nombre de personnes et de perceptions, pas ceux qui adoptent un seul point de vue étroit, celui de l’auteur ou d’un personnage », expliquait-elle. Éminemment intellectuelle, elle avait suscité la polémique lorsqu’elle avait critiqué sans ambages la saga de Harry Potter, de J.K. Rowling, « écrite pour des gens dont l’imagination est confinée aux dessins animés télévisés et au monde des soaps, à la télé-réalité et les ragots sur les stars ».

Le Monde avec AFP

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