Les Etats-Unis confrontés à une recrudescence des attaques contre leurs forces en Irak et en Syrie

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Des soldats américains dans la ville d’Al-Qahtaniyah, dans la province syrienne d’al-Hasakeh, le 14 mars 2022, un jour après que l’armée iranienne a revendiqué la responsabilité des frappes de missiles sur la région du Kurdistan, dans le nord de l’Irak.

Les forces américaines stationnées au Moyen-Orient sont en état d’alerte renforcée après une série d’attaques ayant visé leurs bases en Irak et en Syrie depuis le 17 octobre. Derrière ces actions menées par des factions chiites irakiennes proches de l’Iran, ainsi que les missiles tirés par les rebelles houthistes au Yémen en direction d’Israël, que la marine américaine a abattus en vol jeudi 19 octobre, Washington désigne la main de Téhéran. Au vu du soutien appuyé que les Etats-Unis apportent à Israël dans sa guerre contre le Hamas, le Pentagone n’exclut pas une escalade « significative » contre ses troupes dans la région.

Depuis l’explosion survenue à l’hôpital Al-Ahli, à Gaza, le 17 octobre – dont de multiples expertises et enquêtes indépendantes estiment qu’elle a été provoquée par la chute d’une roquette tirée par un groupe palestinien –, au moins treize attaques au drone armé et à la roquette ont visé des bases américaines et de la coalition internationale contre l’organisation Etat islamique (EI), selon le Pentagone. En Irak, dix d’entre elles ont été menées contre la base aérienne d’Aïn Al-Assad, à l’ouest, celle d’Al-Harir, au Kurdistan irakien, et un camp militaire proche de l’aéroport de Bagdad. Ces bases accueillent plus de 2 500 militaires américains, ainsi que 1 000 soldats d’autres pays membres de la coalition internationale.

En Syrie, les factions irakiennes, qui sont présentes en soutien au président Bachar Al-Assad, ont mené au moins trois attaques contre les bases d’Al-Tanf et de Conoco, dans l’est du pays. Près de 900 troupes américaines rattachées à la coalition anti-EI sont stationnées dans la région administrée par les forces kurdes. Les Etats-Unis n’ont pas répliqué à ces attaques, mais le chef du Pentagone, Lloyd Austin, a averti que Washington se réservait le droit de se défendre.

Bagdad embarrassé

Dans un entretien téléphonique, mardi 24 octobre, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a exhorté le premier ministre irakien, Mohamed Shia Al-Soudani, à assurer la sécurité des forces internationales déployées en Irak, à l’invitation de cet Etat, pour former et assister ses forces armées. Ces attaques embarrassent Bagdad. Le premier ministre Soudani, dont le gouvernement est épaulé par ces mêmes partis et factions chiites alliés de Téhéran, a apporté un soutien appuyé aux Palestiniens face à Israël. Les attaques contre les forces étrangères restent toutefois une ligne rouge. Lundi, Yahya Rassoul, son porte-parole pour les affaires militaires, les a jugées « inacceptables ».

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