Les autorités arméniennes ont fait état, mercredi 27 septembre, de l’arrivée de 50 243 réfugiés en provenance du Haut-Karabakh, soit un tiers de la population de cette région séparatiste où l’Azerbaïdjan a mené une offensive éclair la semaine dernière. Bakou a ouvert dimanche la seule route reliant l’enclave à l’Arménie, quatre jours après la capitulation des séparatistes et un accord de cessez-le-feu qui place le Haut-Karabakh sous le contrôle de Bakou.
Les autorités azerbaïdjanaises ont par ailleurs annoncé mercredi que 192 de ses soldats et un civil étaient morts dans l’opération militaire menée la semaine dernière dans le Haut-Karabakh, selon un bilan communiqué par le ministère de la santé. Par ailleurs, plus de 500 militaires ont été blessés au cours de cette offensive éclair de l’Azerbaïdjan dans la région séparatiste du Caucase, d’où fuient désormais des dizaines de milliers de réfugiés qui affluent en Arménie.
Elles ont également déclaré avoir arrêté un ancien dirigeant du Haut-Karabakh. Ruben Vardanian, un homme d’affaires qui a dirigé le gouvernement séparatiste de l’enclave de novembre 2022 à février 2023, « a été interpellé » alors qu’il tentait d’entrer en Arménie, a précisé le service national des frontières dans un communiqué. « Il a été remis aux autorités compétentes » dans la capitale Bakou.
Explosion d’un dépôt de carburant
Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, avait appelé l’Azerbaïdjan, lundi, à respecter ses engagements de protéger les civils dans la province et à permettre l’accès de l’aide humanitaire. Le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, avait, quant à lui, réaffirmé la promesse que les droits des Arméniens de l’enclave seraient « garantis ».
La France, pour sa part, a appelé à « une action diplomatique internationale » face « à l’abandon de l’Arménie par la Russie ». Paris a estimé que l’exode « massif » des Arméniens du Haut-Karabakh se déroule « sous l’œil complice de la Russie », qui avait déployé en 2020 une force de maintien de la paix dans cette région sécessionniste.
Lundi soir, en plein exode, un dépôt de carburant a explosé dans l’enclave majoritairement peuplée d’Arméniens, à Stepanakert. Le bilan restait incertain mardi soir : les séparatistes arméniens affirment qu’au moins 68 personnes sont mortes, 290 sont blessées et 105 sont portées disparues.