L’Unesco inscrit deux sites ukrainiens sur la liste du Patrimoine en péril

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Le clocher de la cathédrale Sainte-Sophie, dans le centre de Kiev, le 8 avril 2023.

La cathédrale Sainte-Sophie et des bâtiments monastiques de Kiev, symboles de la « nouvelle Constantinople » – la capitale de la principauté chrétienne créée au XIe siècle –, et le centre historique de Lviv, construit à la fin du Moyen Age dans l’ouest de l’Ukraine, ont été inscrits sur la liste du Patrimoine mondial en péril.

Dans une décision adoptée vendredi 15 septembre à Riyad, en Arabie saoudite, le comité du Patrimoine mondial de l’Unesco a considéré que, du fait des menaces de destructions liées à l’offensive russe lancée contre l’Ukraine, le 24 février 2022, « les conditions optimales ne sont plus réunies pour garantir pleinement la protection de la valeur universelle exceptionnelle du bien et que celui-ci est menacé par un danger potentiel dû à la guerre. »

Après l’inscription du centre historique d’Odessa, dans le sud de l’Ukraine, et du royaume de Saba à Marib, au Yémen, lors d’une session extraordinaire du comité du Patrimoine mondial en janvier 2023, le classement de deux nouveaux sites ukrainiens confirme le défi croissant que posent les conflits armés à la protection et à la préservation des sites.

« Nous avons conscience qu’il y a une hausse des urgences dans le monde du fait des désastres causés par la main de l’homme, mais aussi des désastres naturels », déplore Krista Pikkat, directrice de l’entité culture et situations d’urgence à l’Unesco, qui est actuellement mobilisée en réponse au tremblement de terre au Maroc, qui a détruit des joyaux patrimoniaux dont des sites du Patrimoine mondial.

Une solution pour protéger un site classé

« L’Unesco a commencé à travailler d’une manière plus ciblée sur l’urgence et la préparation à de telles éventualités. Personne n’est à l’abri », poursuit Krista Pikkat. Au sein de l’instance onusienne, la prise de conscience a commencé en 2001 avec la destruction des bouddhas géants de Bamiyan par les talibans dans le centre de l’Afghanistan, puis des mausolées de Tombouctou dans le nord du Mali par les islamistes radicaux du groupe Ansar Dine, en 2012. Ce qui a mené à l’adoption, en 2017, par le Conseil de sécurité des Nations unies, d’une résolution pour la protection du patrimoine culturel en temps de guerre et de conflits armés.

L’inscription sur la liste des sites du Patrimoine mondial en péril est présentée à l’Unesco comme une solution pour protéger voire sauver un site classé. Les tombeaux des rois du Buganda à Kasubi, dans le centre de l’Ouganda, ravagés par des incendies en 2020, font figure d’exemple. Le site, reconstruit avec le soutien de l’Unesco et du Japon notamment, a été retiré de la liste du Patrimoine en péril par le comité réuni à Riyad.

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