Au moins trente-quatre personnes ont été tuées et douze blessées, mercredi 19 juillet, lors d’une collision entre un autocar et un véhicule utilitaire, près de Tamanrasset, dans l’extrême sud de l’Algérie, a annoncé la protection civile. L’accident, suivi d’un incendie, s’est produit lorsque l’autocar reliant Adrar à Tamanrasset, à environ 2 000 kilomètres d’Alger, a percuté un véhicule utilitaire, a précisé cette source.
Le ministre de la santé, Abdelhak Saihi, s’est rendu « en urgence » dans la wilaya (préfecture) de Tamanrasset « pour s’enquérir de la situation et prendre toutes les mesures nécessaires pour la prise en charge des blessés de l’accident », selon un communiqué du ministère. De son côté, le wali (préfet) de Tamanrasset, Mohamed Boudraa, a rendu visite aux blessés, dont certains présentent de graves brûlures.
En visite officielle en Chine, le président, Abdelmadjid Tebboune, a exprimé « sa profonde affliction et tristesse » et présenté « ses sincères condoléances » aux familles des victimes.
L’accident s’est produit à la hauteur du village d’Outoul, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Tamanrasset, une région de transit pour le transport de marchandises du sud du pays vers le nord, et réciproquement.
Un pick-up chargé de bidons d’essence
L’autocar assurait le transport des voyageurs entre les deux villes du Sahara algérien, Tamanrasset, ville de 150 000 habitants dotée d’un aéroport, et Adrar, qui compte environ 65 000 habitants. Selon des habitants de la région joints par l’Agence France-Presse (AFP) au téléphone, l’autocar était sur le point de reprendre sa route après avoir déposé des passagers dans la localité d’Outoul quand un pick-up l’a heurté violemment.
Samir Bouchehit, un responsable de la gendarmerie nationale, a précisé à la chaîne de télévision privée Ennahar, que le pick-up, qui transportait des bidons d’essence, « roulait en sens inverse sur la voie de gauche ». « Les premiers éléments de l’enquête montrent que la responsabilité incombe au conducteur du pick-up, chargé de bidons d’essence, qui ont pris feu au moment de la collision, provoquant un important incendie », a-t-il affirmé.
La vitesse des automobilistes, y compris des conducteurs de transports en commun, est la principale cause des accidents de la route en Algérie, selon la délégation de la Sécurité routière, une agence gouvernementale. En 2022, l’Algérie a enregistré près de 23 000 accidents de la circulation qui ont fait plus de 3 400 morts et plus de 30 000 blessés, selon le délégué à la Sécurité routière, Nacef Abdelhakim.