L’UE cherche à développer ses échanges avec les pays d’Amérique latine et des Caraïbes

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Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva est accueilli par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen le jour du sommet entre les dirigeants de l’Union européenne (UE) et de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), à Bruxelles, Belgique, le 17 juillet 2023.

Ils seront quasiment tous présents. Près de trente des trente-trois dirigeants de la Communauté des Etats de l’Amérique latine et des Caraïbes (Celac) se réunissent à Bruxelles, lundi 17 et mardi 18 juillet, à l’occasion d’un sommet avec l’Union européenne, le premier depuis 2015. Pour l’exécutif communautaire et l’actuelle présidence espagnole de l’UE, avoir réussi à convaincre tous ces chefs d’Etat et de gouvernement, notamment le président brésilien, Lula – mais pas le président mexicain, Lopez Obrador, dont le pays est la deuxième économie de la zone –, de rallier la capitale européenne, constitue un petit succès. L’objectif de cette rencontre à haut niveau est relativement simple, détaille-t-on, tant à Bruxelles qu’à Paris : il faut relancer la relation entre les deux parties du monde.

« Renforcer notre partenariat avec cette région est un impératif stratégique, juge Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne et l’une des chevilles ouvrières de ce sommet. Nous sommes parmi les régions du monde les plus alignées en matière d’intérêts et de valeurs. » Au-delà, l’Europe espère bien approfondir les liens économiques et commerciaux mutuels, afin de diversifier ses approvisionnements, notamment en matériaux critiques, pour sortir de sa dépendance à la Chine.

Rien n’a cependant été facile pour s’entendre entre les deux régions. D’abord du fait du format de cette rencontre. Sans secrétariat, la Celac est dotée d’une présidence tournante, démunie de moyens. Saint-Vincent-et-les-Grenadines a été chargé de la négociation de la déclaration finale avec Bruxelles. « Un calvaire, glisse un des négociateurs. Chaque pays glisse sa proposition, sans filtre, cela donne des discussions à n’en plus finir. »

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D’autant que les sujets de crispation entre les deux continents sont nombreux. Il y a d’abord et avant tout la question de la guerre en Ukraine. Si les Européens plaidaient pour inclure dans la déclaration finale une condamnation du conflit déclenché par la Russie, les Etats sud-américains restaient plus divisés. La plupart de ces pays ont certes voté en faveur d’une résolution aux Nations unies condamnant l’invasion russe de l’Ukraine, mais ils ne veulent pas aller plus loin. A leurs yeux, il s’agit d’une guerre européenne avant tout.

Les dirigeants, au premier rang à partir de la gauche : Le président bolivien Luis Arce, son homologue brésilien Luiz Inacio Lula da Silva et argentin Alberto Fernandez, lors du sommet de la Communauté des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes à Buenos Aires, Argentine, le 24 janvier 2023.

« La position latino-américaine est qu’il doit y avoir un accord de paix parce que la hausse des prix des denrées alimentaires génère des souffrances croissantes, confiait récemment à El Pais Gustavo Petro, le président colombien. Nous ne sommes pas intéressés par la poursuite de cette guerre. Le discours qui consiste à s’opposer à certaines invasions et pas à d’autres ne nous semble pas franc, d’autant que ceux-là mêmes qui rejettent ces invasions ont mené des invasions contre d’autres pays. »

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