L’armée indienne pourrait acquérir 26 avions de combat Rafale

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Le premier ministre indien Narendra Modi et Emmanuel Macron lors du sommet du G7 à Hiroshima, au Japon, le 20 mai 2023.

La visite en France de Narendra Modi à l’occasion du défilé du 14-Juillet, qui coïncide avec les vingt-cinq ans du partenariat stratégique entre Paris et New Delhi, sera suivie de près par les milieux de la défense. Alors que le ministère de la défense indien aurait donné, jeudi 13 juillet, son accord de principe à l’acquisition de 26 Rafale et de trois sous-marins de classe Scorpène, selon l’agence Reuters, le séjour de M. Modi devrait permettre à l’exécutif de valoriser cette coopération militaire, devenue cruciale dans le contexte géopolitique actuel et majeure pour l’industrie française de l’armement.

Ces derniers jours, les discussions sur les Rafale apparaissaient très avancées. « La France est en pole position », avait confirmé, au Monde, l’ambassadeur de l’Inde à Paris, Jawed Ashraf. « Les discussions sont très positives », confirme pour sa part, ce jeudi, une source française. Ce contrat, s’il se concrétise, s’inscrira dans la continuité d’une première commande de 36 Rafale, signée par l’Inde en 2016, pour un montant de 7,8 milliards d’euros. Cet accord fait toutefois l’objet, depuis 2021, d’une information judiciaire pour des soupçons de « corruption » et de « favoritisme ».

Depuis plusieurs années, la France a réussi à se hisser parmi les principaux partenaires de l’Inde sur le marché de l’armement. Sur la période 2018-2022, Paris a vendu à New Delhi près de 30 % de ses équipements militaires, devenant ainsi son deuxième fournisseur en matière de défense. Ces échanges restent inférieurs à ceux, historiques, entre la Russie et l’Inde – Moscou a fourni à l’armée indienne environ 45 % de ses équipements sur la même période –, mais sont loin devant les Etats-Unis, qui ont plafonné à 11 % de ces importations ces dernières années.

« Puissance d’équilibre » en Asie

Le séjour de M. Modi à Paris devrait aussi être l’occasion pour l’Elysée d’appuyer ses nouvelles ambitions pour la France dans l’Indo-Pacifique. La vente des 26 Rafale de Dassault Aviation permettrait d’équiper le premier porte-avions indien, le Vikrant, mis en service en septembre 2022. L’acquisition de trois nouveaux sous-marins conventionnels de type Scorpène s’inscrirait dans la suite d’un programme lancé en 2005, visant à doter l’Inde de six sous-marins de la même classe. Le dernier doit être livré en 2024.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés New Delhi lance son premier porte-avions « made in India »

L’intérêt renouvelé de Paris pour New Delhi est en partie lié à la guerre en Ukraine. Alors que Moscou s’est rapproché de Pékin depuis le début du conflit, l’Inde veut renforcer son autonomie stratégique, amorcée au début des années 2000. Soucieuse de conserver un rôle de « puissance d’équilibre » en Asie et de limiter les risques d’escalade avec la Chine sur sa frontière himalayenne, New Delhi cherche de plus en plus à limiter sa dépendance aux armements russes.

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