Iran : deux hommes exécutés en public après l’attaque contre le sanctuaire de Chiraz

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L’Iran a exécuté en public deux hommes, samedi 8 juillet, a annoncé Mizan Online, le site du pouvoir judiciaire. Accusés d’être impliqués dans l’attaque, revendiquée par l’organisation Etat islamique, contre un sanctuaire chiite de Chiraz, dans le sud du pays, qui avait fait treize morts et trente blessés en octobre dernier, les deux hommes ont été pendus à l’aube dans une rue de Chiraz.

Mizan Online a identifié les deux hommes exécutés comme Mohammad Ramez Rashidi et Naeem Hashem Qatali, sans donner plus de détails. Selon l’agence de presse officielle IRNA, les exécutions ont eu lieu près du sanctuaire, un lieu de pèlerinage chiite très important en Iran.

En mars, un tribunal les avait condamnés à mort après les avoir reconnus coupables de « corruption sur terre », « rébellion armée » et « atteinte à la sécurité nationale ». Ils ont également été inculpés d’appartenance à l’organisation Etat islamique et de « complot contre la sécurité du pays ».

Kazem Moussavi, le chef de l’autorité judiciaire de la province de Fars, dont fait partie Chiraz, avait alors déclaré qu’ils étaient directement impliqués dans l’armement, l’approvisionnement et la logistique du principal auteur de l’attaque. Celui-ci, identifié par les médias iraniens comme étant Hamed Badakhshan, est mort des suites de blessures subies lors de son arrestation, selon les autorités.

Des peines de prison

Trois autres accusés dans cette affaire ont été condamnés à des peines de cinq, quinze et vingt-cinq ans de prison pour leur appartenance à l’organisation Etat islamique, selon M. Moussavi.

En novembre, les autorités avaient déclaré que vingt-six « terroristes takfiri » d’Afghanistan, d’Azerbaïdjan et du Tadjikistan avaient été arrêtés en lien avec l’attaque. En Iran, pays à majorité chiite, le terme « takfiri » désigne généralement les djihadistes ou les partisans de l’islam sunnite radical.

L’organisation Etat islamique a revendiqué sa première attaque en Iran en 2017 lorsque des hommes armés et des kamikazes ont attaqué le siège du Parlement à Téhéran et le mausolée de l’ayatollah Ruhollah Khomeyni, le fondateur de la République islamique, tuant dix-sept personnes et en blessant des dizaines.

L’attaque d’octobre dernier, qui compte parmi les plus meurtrières de ces dernières années en Iran, était intervenue plus d’un mois après que des manifestations ont éclaté dans tout le pays contre la mort en détention de Mahsa Amini.

Le Monde avec AFP

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