Au deuxième trimestre, la croissance française atteint + 0,5 % du PIB, au-delà des prévisions de l’Insee

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A l’entrée du siège de l’Insee, à Montrouge, près de Paris, le 14 juin 2019.

L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a annoncé, vendredi 28 juillet, que l’évolution du produit intérieur brut (PIB) en France s’est établie à + 0,5 % entre les mois d’avril et de juin. Ses prévisions étaient de 0,1 % pour cette période. La croissance française était de 0,1 % au trimestre précédent.

Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a immédiatement salué une « performance remarquable » et confirmée la prévision de croissance du gouvernement à 1 % en 2023.

Cette embellie repose sur la bonne tenue des exportations, surtout des matériels de transport, alors que les importations rebondissent moins fortement. Ainsi, le commerce extérieur a contribué positivement à la croissance trimestrielle. Cette dernière a aussi bénéficié du dynamisme de l’industrie manufacturière, du secteur des services marchands et de la production d’énergie, soutenue par la réouverture de centrales nucléaires.

A l’opposé, la consommation des ménages a fléchi de 0,4 % au deuxième trimestre, avec un repli marqué de 2,7 % dans l’alimentaire et malgré une relance de 0,9 % sur le mois de juin. Elle recule pour le sixième trimestre de suite, toujours affecté par une inflation à deux chiffres. Dans une publication distincte, l’Insee a toutefois fait état d’un net rebond (2,5 %) de la consommation alimentaire sur le seul mois de juin.

Coup de frein pour l’ensemble de l’année 2023

La hausse des prix à la consommation a une nouvelle fois ralenti en juillet, s’établissant à 4,3 % sur un an après avoir atteint 4,5 % en juin et plus de 6 % en début d’année, a également annoncé l’Insee. Cette décélération s’explique à la fois par une moindre augmentation des prix alimentaires (hausse de 12,6 % sur un an, contre 13,7 % en juin) et un recul plus marqué qu’en juin des prix de l’énergie (baisse de 3,8 %, contre 3 % précédemment).

Pour tenter de juguler ces hausses de prix et revenir à l’horizon 2025 à une inflation de 2 %, la Banque centrale européenne opère depuis un an un resserrement monétaire d’une ampleur inédite, qui se traduit par une hausse marquée des taux directeurs.

Alors que le crédit avait jusqu’à présent permis de soutenir la consommation des ménages, leurs investissements et ceux des entreprises, ce durcissement des conditions financières commence aussi à peser sur la demande.

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Ce tableau du deuxième trimestre annonce, malgré un résultat supérieur aux estimations, un coup de frein pour l’ensemble de l’année 2023, avec une hausse prévue de 0,6 % du PIB, selon l’Insee, loin des 2,5 % de 2022. Le gouvernement est jusqu’à présent plus optimiste, misant sur une croissance de 1 %, mais il pourrait revoir ses prévisions à l’occasion de la présentation du budget 2024, en septembre.

Selon le Fonds monétaire international (FMI), la France échapperait toutefois à la récession cette année, contrairement à l’Allemagne, et résisterait mieux que ce qui était anticipé jusqu’ici. Sa prévision a été relevée à 0,8 % (+ 0,1 point par rapport à avril).

La volonté de l’exécutif de rétablir des finances publiques minées par les crises en déployant une politique budgétaire plus restrictive – avec notamment la réduction du bouclier tarifaire – devrait peser. Ainsi, les tarifs réglementés de l’électricité augmenteront de 10 % au 1er août.

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Ces effets négatifs seraient toutefois compensés par le maintien peu ou prou de l’emploi et l’accélération de la progression des salaires, qui rattrapent l’inflation avec un décalage. Avec à la clé, un petit rebond de la consommation des ménages.

Le Monde

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