Vous avez eu un coup de cœur pour Rome, Florence ou Venise pendant les vacances : y acheter une résidence secondaire ou même s’installer à l’année peut donc vous tenter mais à quoi faut-il s’attendre quand on souhaite acheter ? Les notaires italiens (Consiglio Nazionale del notariato) indiquent que le marché de l’immobilier est dynamique avec plus de 1,4 million de transactions au total dans le pays en 2022, contre 1,1 million en France.
Même si le marché ralentit un peu, la tendance à la hausse des prix de l’immobilier résidentiel s’est poursuivie en 2022. Le prix d’achat médian était de 158 074 euros en 2022 contre 155 118 euros en 2021. Les notaires italiens ne disposent pas de statistiques des étrangers faisant une acquisition dans le pays, mais les dernières données fournies par le portail d’annonces immobilières Gate-away.com fait état d’une demande en forte hausse de la part des étrangers (+ 107 %) entre 2020 et 2021.
Il s’agit en majorité de personnes venant des Etats-Unis, d’Allemagne, du Royaume-Uni et des Pays-Bas. Les régions qui enregistrent le plus de demandes sont la Toscane, la Lombardie, la Ligurie, le Piémont et les Pouilles. Ces régions représentent à elles seules 50 % de la demande.
Un grand nombre de biens à vendre
Même si les prix varient fortement en fonction des villes et des régions, ils sont globalement bien moins élevés qu’en France. Les professionnels sur place expliquent cette situation par le très grand nombre de biens à vendre. « Les Italiens avaient pour habitude d’être propriétaire de deux ou trois maisons. Mais beaucoup d’entre eux n’arrivent plus à les entretenir en raison de l’augmentation du coût des matériaux et souhaitent les vendre », explique Constantinos Phillis, responsable du secteur de l’Italie centrale pour le réseau iad.
Le principal site de diffusion des annonces du pays, Immobiliare.it, indique qu’il faut compter 2 300 euros le mètre carré en moyenne en Lombardie, 2 700 euros le mètre carré en Toscane, 1 900 euros en Vénétie ou 2 500 dans le Lazio (la région de Rome).
Dans les grandes villes, les prix sont plus élevés, même s’ils restent moins chers qu’à Paris. Il est, par exemple, possible de trouver un appartement de 58 m2 dans le quartier du Trastevere à Rome, à deux pas du Vatican, pour 400 000 euros (6 800 euros le mètre carré). A Florence, proche du dôme, il faut compter 600 000 euros pour un appartement de 100 m2 (6 000 euros le mètre carré).
Nouvelle Côte d’Azur
Dans les Pouilles, à Bari par exemple, on peut trouver des appartements à moins de 3 000 euros le mètre carré et une maison en bord de mer avec du terrain pour 700 000 euros. « Les Pouilles sont la nouvelle Côte d’Azur, les paysages y sont magnifiques, la nourriture est exceptionnelle, le public commence à découvrir le secteur et les prix n’y ont pas encore atteint celui des grandes villes plus connues », se réjouit Roberta Como, agente immobilière franco-italienne chez iad. Le prix moyen dans les Pouilles est de 1 500 euros le mètre carré, selon Idealista.
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