Même de manière extrêmement légère, la décrue se poursuit. Au deuxième trimestre, le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A) a diminué de 0,2 % sur la totalité du territoire – outre-mer compris, sauf Mayotte –, selon une note publiée, mercredi 26 juillet, par la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), rattachée au ministère du travail.
Une quasi-stabilité qui établit le nombre de personnes sans emploi à 3,011 millions (4 900 de moins comparé au premier trimestre) – 2,799 millions si l’on ne prend en compte que la métropole. En comparant sur un an, la tendance est largement favorable, puisque les personnes relevant de la catégorie A ont vu leurs effectifs baisser de 5 % au cours des douze mois écoulés. Dans un contexte économique compliqué et malgré une croissance toujours atone, le marché de l’emploi continue de résister.
Une dynamique dont s’est logiquement félicité le ministre du travail, Olivier Dussopt. « Bonne nouvelle vers le plein-emploi, le nombre de demandeurs d’emploi poursuit sa baisse au deuxième trimestre ! », a-t-il écrit sur Twitter, mercredi. Le ministre du travail défendra à l’Assemblée nationale à l’automne le projet de loi « plein-emploi », qui porte notamment la transformation de Pôle emploi en France Travail et qui a été adopté en première lecture au Sénat au début de juillet. Un texte qui doit permettre à l’exécutif d’atteindre l’objectif fixé par le président de la République, Emmanuel Macron : atteindre un taux de chômage autour de 5 % – contre 7,1 % actuellement – d’ici à la fin du quinquennat.
Hausse du nombre de jeunes sans emploi
Les évolutions du deuxième trimestre ne sont toutefois pas favorables pour toutes les tranches d’âge. Les jeunes de moins de 25 ans et les 25-49 ans sans emploi voient leur nombre augmenter (+ 0,4 % et + 0,6 %). Sur un an, les moins de 25 ans inscrits à Pôle emploi augmente de 2,1 %. En revanche, alors que la question de l’emploi des seniors doit faire partie des thématiques discutées par les partenaires sociaux à l’automne dans le cadre du « pacte de la vie au travail » souhaité par le président de la République, Emmanuel Macron, le nombre de personnes âgées de 50 ans ou plus inscrites à Pôle emploi diminue de 1,7 % par rapport au trimestre précédent et de 7,5 % sur un an.
Une baisse qui pourrait s’expliquer en partie par la mise en œuvre de la dernière réforme de l’assurance-chômage ayant réduit de 25 % la durée d’indemnisation des chômeurs. « Il y avait une connivence entre les seniors et les entreprises pour optimiser leurs dernières années avant la retraite en utilisant les trois ans de chômage auxquels ils avaient droit, explique Gilbert Cette, professeur d’économie à la Neoma Business School. On assiste peut-être aux premiers effets du raccourcissement d’un quart de cette période. »
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