L’été est là, le mercure monte et il faudra faire avec les canicules. Le long des pistes cyclables qui relient la place Denfert-Rochereau à la Seine en passant par la place d’Italie, un tour urbain en quête de frais. Un parcours à vélo que vous pourrez effectuer avec la journaliste Cécile Cazenave lors de la 9e édition du festival du Monde, du 15 au 17 septembre.
1 – Le cimetière du Montparnasse, silence et sophoras

Accrochez le biclou rue Emile-Richard, pénétrez dans le cimetière du Montparnasse par le petit porche et fermez les yeux. Ça roucoule dans les ramures, et les cyclistes viennent de gagner plusieurs degrés de fraîcheur dans ce matin de juin qui promet de chauffer. Avec 1 200 arbres sur 19 hectares, le cimetière est l’un des plus importants espaces verts du 14e arrondissement. Tilleuls, sophoras, thuyas, érables et frênes y jouent leur rôle de climatiseurs naturels. C’est à ce titre qu’il est répertorié comme l’un des 1 200 îlots de fraîcheur urbains de la capitale, autrement dit un refuge possible pendant les périodes caniculaires.
2 – Le jardin de l’Observatoire, un air de campagne
Certes, il a fallu braver la place Denfert-Rochereau. Pédaler autour du Lion de Belfort reste une gageure. Mais sitôt l’exploit accompli, après quelques coups de pédales sur le boulevard Arago, voici un havre de frais, pour les humains comme pour les bêtes. Devant l’Observatoire de Paris, fondé en 1667 – le plus grand pôle national de recherche en astronomie –, le petit jardin attenant affiche un air de campagne. Il abrite une centaine d’arbres de quinze essences différentes, des massifs et des pelouses. Cette diversité et le fait que l’on y trouve toutes les strates de végétation – herbacée, arbustive et arborée – lui confèrent des qualités écologiques rares parmi les cinquante-cinq parcs et jardins ouverts du 14e arrondissement. Fermé pour travaux, il ne pourra pas accueillir les habitants surchauffés de l’été. Mais sa réouverture, attendue dans le quartier, est prévue cet automne.
3 – Le réservoir de Montsouris, histoire d’eau

En déboulant par la rue de la Tombe-Issoire, on pourrait croire à une forteresse, un nid d’espions ou un QG militaire. Face aux barbelés qui ceinturent le réservoir de Montsouris, on se dit même que ce qu’il renferme est un trésor. L’ancien « réservoir de la Vanne », puis « de Montrouge », aujourd’hui « de Montsouris », a été construit au XIXe siècle par Eugène Belgrand, l’ingénieur du baron Haussmann et père du réseau d’eau potable de Paris. Il demeure l’un des cinq principaux réservoirs de stockage d’eau potable de la capitale. Celle-ci est prélevée de sources, puits et eaux de surface de la Seine et de la Marne avant d’être acheminée par aqueducs jusqu’à sept usines de traitement qui ont produit en 2019 environ 500 000 mètres cubes d’eau par jour. D’ici à la fin du siècle, sous l’effet du changement climatique, il est prévu une diminution de 10 % à 30 % du débit des cours d’eau et de 10 % de la recharge des nappes phréatiques dont dépend l’agglomération parisienne.
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