C’est un signe d’apaisement et une manière d’éviter des perturbations malvenues pendant les Jeux olympiques de Paris 2024. La présidente d’Ile-de-France Mobilités (IDFM), Valérie Pécresse, a confirmé, dimanche 9 juillet, dans Les Echos, l’étalement du calendrier d’ouverture à la concurrence des autobus parisiens de la RATP jusqu’à la fin de 2026.
D’abord hostile à cet étalement, Mme Pécresse s’était dite prête, à la mi-avril, à « une mise en œuvre progressive » de cette ouverture à la concurrence, sans renoncer à la date butoir de la fin du monopole, en décembre 2024, qui faisait craindre des mouvements sociaux pendant l’été des Jeux olympiques.
Suivant les recommandations d’un rapport produit notamment par l’ancien patron de la RATP, Jean-Paul Bailly, les réseaux d’autobus les plus éloignés du centre devraient donc être attribués aux nouvelles compagnies entre septembre 2024 et jusqu’à la fin du premier semestre 2025, avec un délai d’entrée en service de neuf à douze mois, précise le journal dans son édition de lundi. L’attribution des derniers « lots » de la nouvelle division du réseau, ceux de Paris intramuros (rive gauche et droite), ira quant à elle jusqu’à la fin de 2026.
Conserver certains avantages sociaux
Selon Les Echos, la présidente de la région Ile-de-France prévoit aussi que les chauffeurs changeant d’employeur puissent conserver certains avantages sociaux de la RATP, comme la couverture santé ou le comité d’entreprise. Le décret qui encadre leur transfert leur accordait, en effet, des conditions moins avantageuses.
IDFM devra, pour tenir sa promesse, faire modifier ce décret avec l’accord du ministère des transports. Selon le journal, près de mille agents de certaines zones de moyenne couronne devraient aussi bénéficier de cette harmonisation.
La présidente d’Ile-de-France Mobilités promet également que les chauffeurs resteront affectés à leur ligne actuelle et au même dépôt. En contrepartie, Valérie Pécresse leur demande de renoncer, pour une durée d’un an, à la réduction de leurs heures de travail de treize à onze heures pour les journées « en double service », le temps de remédier à des pénuries de chauffeurs, précise le quotidien.